Le point d’accueil des malades a repris à l’hôpital Clarac
Le pôle cancérologie de l’hôpital Albert Clarac relance son projet point d’accueil pour les malades, a l’arrêt depuis le début de la crise sanitaire, en 2020.
Le point d’accueil pour les malades fonctionne à nouveau à l’hôpital Clarac. L’équipe de bénévoles formée, est sur le pont et prête à apporter réconfort et écoute aux patients, durant leur séjour.
Elle assurer la promotion des activités proposées par la Ligue contre le cancer et offre une petite parenthèse dans le parcours de soin.
Deux fois par semaine, une dizaine de personnes, des femmes et un seul homme donnent de leur temps, le mardi et jeudi
Anais Juste est chargée de mission aux actions pour les malades à la Ligue contre le cancer de Martinique
C’est un projet qui a plus de 10 ans. Nos bénévoles font de l’ « aller vers ». Ils vont au niveau des soignants, des proches qui sont soignés au pôle cancérologie et proposent une collation ou une écoute attentive. C’est vraiment humaniser l’hôpital. On a une convention avec le CHU de Martinique et on se déplace dans l’ensemble des services du pôle cancérologie
À la recherche de bénévoles
Depuis des années, Laure Lévy s’est ainsi engagée sur des missions de bénévolat de ce type, elle s’en explique.
J’ai un fils handicapé physique, qui est parti faire ses études à Bordeaux. En tant qu’aidant familial, je me suis retrouvée à ne plus pouvoir m’occuper de mon fils Romain et j’ai voulu m’impliquer pour une cause. Ça a été celle de la Ligue contre le Cancer, ça aurait pu être une autre. Il faut être calme, souriant, se donner et donner aux autres. Nous ferons de l’accueil aussi bien physique que téléphonique. Pendant la formation, nous avons été confrontés à des jeux de rôles : une personne dans le déni, en colère, celle qui refuse de se faire soigner… Il y a tellement de cas différents ».
Pour Marcelle Clémenté, cette présence est essentielle pour ceux qui se battent contre la maladie.
J’ai une sœur qui a eu le cancer et je l’ai suivie pendant 15 ans. Je l’ai aidée, elle est décédée aujourd’hui mais je continue à aider. Quand je sors d’ici, j’ai quand même le moral. Le fait de me dire que j’ai quand même aider certains : parfois à mourir. Deux personnes sont mortes dans ma main. Elles m’ont demandé de leur tenir la main et la vie s’en est allée… Pour moi, maintenant, la mort, c’est quelque chose de banal, je sais ce que c’est
La Ligue contre le cancer a besoin et cherche d’ailleurs de nouveaux bénévoles car, à l’instar du pôle cancérologie de l’hôpital Clarac, d’autres points d’accueil vont se développer, notamment à la MFME (Maison de la Femme de la Mère et de l’Enfant), à la clinique Saint-Paul et à Mangot-Vulcin.
Les bénévoles sont formés sur 6 jours, avec un volet général, un volet accompagnement, orientation et visite.
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