Le CHU de Martinique certifié pour la première fois par la Haute Autorité de Santé
Le CHU de Martinique, souvent pointé du doigt, décroche sa première certification de la Haute Autorité de Santé avec un taux de conformité des soins de plus de 95 %. Une distinction dont se félicite la direction.
C’est une première historique pour le CHU de Martinique.
L’établissement, souvent décrié ces dernières années, vient d’obtenir, pour la première fois depuis sa création en 2013, sa certification par la Haute Autorité de Santé.
Un label de qualité et de sécurité des soins, avec un taux de conformité de plus de 95 %.
Neufs experts
Une reconnaissance dont se félicite la direction et qui marque surtout une étape dans la transformation de l’hôpital, comme l’indique Chloé Saint-Ville, directrice adjointe en charge de la qualité, des gestions des risques et des droits des usagers au CHUM.
Le CHU de Martinique, en 2025, a eu une visite de certification d'une semaine qui a permis à neuf experts visiteurs indépendants d'évaluer les pratiques de l’établissement. Ils ont fait un certain nombre d'évaluations, 189 au total, lors d’entretiens avec les patients, avec les collègues, les équipes, la gouvernance, le directeur général, le président de CME. Et au travers de ces évaluations, il y a un score global qui est calculé et qui permet d'évaluer la qualité et la sécurité des prises en charge. Même si on connaît les fragilités, elles remontent, il ne faut pas s'en cacher, on est justement très attentif pour essayer d'améliorer les choses. Tout n'est pas facile et il y a des démarches d'amélioration en continu, en sous-marin, sur lesquelles les équipes soignantes, les médecins, les équipes administratives travaillent. Le résultat ne se voit immédiatement, mais il faut vraiment avoir en tête que la dynamique du CHU de la Martinique, c'est d'améliorer les choses au bénéfice des patients, parce que le patient est au cœur de notre engagement en tant que professionnels de santé.
Evaluations
Chloé Saint-Ville explique ce qui a fait l’objet des évaluations par les experts.
Le chapitre 1 porte sur le patient. Est-ce que sa dignité, son intimité, ses droits sont respectés ? Est-ce que l'information lui est bien donnée ? Est-ce qu’il est satisfait de sa prise en charge ? Le chapitre 2 évalue la coordination des équipes. Un patient, il n'a pas qu’une pathologie et surtout sur notre territoire. Les personnes âgées sont souvent polypathologiques. Donc, dans le cadre de son parcours, un patient qui est pris en charge par le Samu, qui arrive aux urgences pour un col du fémur, qui ensuite va au bloc, puis ensuite en orthopédie, il aura vu plusieurs équipes de soins. À ce moment-là, comment les équipes de soins s'organisent entre elles pour que le parcours soit le plus fluide possible ? Je vous ai d'ailleurs cité un parcours qui fait l'objet de beaucoup de mécontentements, qui n'est pas suffisamment fluide. On en a conscience et on y travaille. Mais par exemple, ce parcours-là a été sélectionné par les experts visiteurs. Ils ont rencontré des orthopédistes, des anesthésistes, des agents des urgences pour voir comment on fonctionne. Et pour finir, l'évaluation porte sur le chapitre 3, parce que la démarche d'amélioration continue s'appuie sur le patient, son engagement, l'engagement des professionnels et la structuration de l'établissement.
« Une reconnaissance du travail mené »
La directrice adjointe en charge de la qualité, des gestions des risques et des droits des usagers au CHUM précise qu’en 2023, le CHUM avait été certifié sous conditions.
C’était déjà un bon résultat pour nous parce qu’ils ont vu la dynamique. On a relevé nos manches et le challenge. Et en 2025, cette visite a été une reconnaissance de de tout le travail qui a été mené depuis 2022.
Un plan d’action
Chloé Saint-Ville note que cette évaluation, faite par un organisme extérieur, va alimenter le plan d’action du CHUM.
On va continuer à travailler là où on a des fragilités. Ce qui a été pointé du doigt, par exemple, c’est la fragilité du bâti. Beaucoup de Martiniquais ont été à Clarac et estiment que ce ne sont pas des conditions de prises en charge dignes. Et des conditions de travail acceptables aussi pour les professionnels. On en a conscience ? Cela ne va pas se résoudre du jour au lendemain, par contre on s’organise et on a un schéma directeur immobilier qui est en train d’être validé en lien avec le ministère pour le financement, afin de réintégrer Clarac au sein du site de La Meynard et avoir de meilleures conditions de prise en charge. Des travaux ont été réalisés sur le plus vieux bâtiment du site de La Meynard et on a déjà des conditions plus dignes. De prise en charge et d’hôtellerie. Ce sont des choses qui se font petit à petit.
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