La mort subite : causes et bons gestes à appliquer pour éviter l'issue fatale
La mort subite, sujet peu connu, est une réalité frappant à l’improviste qui peut concerner toute personne. Deux experts détaillent ainsi les causes, les signes avant-coureurs, ou encore les bons gestes pour éviter une issue fatale.
Des décès brutaux et inattendus
Les cas rapportés de mort subite ne manquent pas, tels que celui d’un jeune homme qui s’est effondré en plein match de football, ou encore d’une personne en apparence sans antécédent médical décédée brutalement.
La mort subite concerne un décès inattendu survenant dans les 24 heures, chez une personne qui ne présente pas d'antécédents particuliers. En France, les causes traumatiques sont exclues de cette définition. Par exemple, la chute d'un arbre, ou un accident avec traumatisme ne sont pas considérés comme faisant partie de cette frange, comme l'indique le docteur Fabrice Démonière, cardiologue au CHUM et responsable du service de rythmologie :
Ça concerne toute la population en considérant qu'on parle d'une mort subite parce qu'elle était inattendue
Des causes surtout cardiaques, à différencier avant et après 35 ans
Les causes d'une mort subite peuvent être variées. Mais la cause majoritaire est cardiaque. Dans ce cas, il faut distinguer deux possibilités.
En premier lieu, les sujets âgés de moins de 35 ans peuvent essentiellement mourir subitement d'une cause cardiaque et notamment héréditaire, qui peut être liée à une modification génétique, telle qu'une anomalie congénitale.
Après 35 ans, il s'agit majoritairement de cardiopathie, c'est-à-dire de maladies coronaires où une personne peut faire un infarctus du fait d'un trouble du rythme ou d'un trouble conductif, c'est-à-dire un problème de communication électrique entre la partie haute et la partie basse du cœur, qui entraîne une dysfonction de la pompe cardiaque. Mais d'autres causes peuvent exister, telles que des accidents vasculaires cérébraux, des ruptures vasculaires, des problèmes digestifs ou des problèmes infectieux.
Au moins deux décès par semaine de ce genre pourraient être évités en Martinique
Selon le docteur Laurent Villain Coquet, adjoint au chef du Samu centre 15, au moins deux décès de ce genre par semaine pourraient être évités en Martinique :
Le témoin d'un accident du type arrêt cardiaque mort subite doit le reconnaître. C'est l'effondrement brutal de la personne qui ne respire plus ou qui est une respiration extrêmement anormale
A ce moment là, il convient d'appeler immédiatement le Samu au 15, ou les pompiers au 18. Dans le même temps, il faut appliquer des gestes de réanimation. Il s'agit d'abord de la compression thoracique. Pour faire ces gestes, il est possible d'être guidé par le Samu au téléphone. Puis la défibrillation est à mettre en oeuvre, à l'aide de défibrillateurs présents dans les espaces publics. Alors que le massage cardiaque continue en attendant l'arrivée des secours, une deuxième personne doit apporter le défibrillateur. Lorsqu'il est mis en marche, il s'agit de suivre les instructions de la machine, et du Samu toujours maintenu au téléphone.
La rapidité de l'intervention est essentielle, comme le rappelle le cardiologue :
C'est plus vous intervenez rapidement, plus vous avez une chance de succès. Et le pronostic est surtout cérébral, c'est à dire qu'il faut que le cerveau puisse continuer à être oxygéné.
Statistiquement, des gestes pratiqués dans les trois minutes permettent une importante différence de survie.
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