Face au manque de médecins, le CHU réorganise le service de réanimation

Comme de nombreux hôpitaux, le CHU de Martinique doit composer avec des effectifs allégés en cette période de grandes vacances. En plus des médecins qui ont quitté l'hôpital après la crise du covid-19, les prises de congés altèrent la couverture médicale.

La situation des urgences était un premier indicateur de ce manque de personnel. Ce service n'est plus accessible la nuit sans passer par le 15.

Depuis une semaine, ce sont les services de réanimation qui ont fait l'objet d'une réorganisation. La réanimation de chirurgie cardio-vasculaire est particulièrement concerné.

Ce qui inquiète Jean-Pierre Jean-Louis, secrétaire général de FO Santé au CHUM. Il déplore une décision unilatérale des médecins.

Des médecins ont décidé de fermer le service réanimateur. Depuis, ils ont essayé de mutualiser, mais il y a un personnel au bout. Il y a des patients au bout, il y a des syndicats qui font leur job. Malheureusement, on n'a pas été informés de la fermeture. Il nous a été rapporté que c'est par rapport à un certain nombre de médecins réanimateurs qu'ils devraient partir en congés ou qui ont démissionné.On est incapable de nous dire les vraies raisons et ce qui les pousse à fermer parce qu'on doit prendre en charge les patients de Martinique, de Guadeloupe et de la Caraïbe

Selon le syndicaliste 4 lits sur les 15 que compte le service seraient opérationnels.

Le professeur Jean-François Roques, président de la commission médicale d'établissement, tempère néanmoins les propos du syndicaliste.

Il n'y a pas de fermeture de la réanimation chirurgicale. Il y a une réanimation médico-chirurgicale qui fonctionne de manière normale avec des prises en charge normales pour l'ensemble des disciplines. Il y en a une qui est affectée particulièrement, c'est la réanimation de chirurgie cardiaque avec une mutualisation des équipes. Alors, il n'y a pas de secret. Le nombre de médecins anesthésistes après la période Covid a diminué. On le sait, on le sait depuis depuis de longs mois. Et donc en période de tension estivale, il faut se réorganiser. On n'est pas les seuls à être frappés.