Des volontaires mesurent la qualité de l'air chez eux pendant un mois

40 volontaires martiniquais ont reçu hier soir, au squash hôtel, du matériel pour mesurer la qualité de l’air. Il s’agit de micro-capteurs, qui peuvent être embarqués partout, et qui seront activés pendant un mois, par ces volontaires, chargés d’effectuer les mesures.

Gaëlle Grataloupe, responsable de la communication de Madininair, dit la satisfaction de l'association de lancer ce projet.

On a réussi dans notre recrutement à avoir des volontaires, des habitants de chacune de ces communes, avec des profils très différents, parce qu'on a souhaité vraiment en avoir un échantillon très large donc des jeunes de moins de 30 ans à des personnes beaucoup plus âgées et des personnes qui vivent à proximité immédiate du trafic, plutôt en milieu rural

Ces apprentis chercheurs avaient répondu à un appel à témoin, lancé par Madininair (le 24 mars dernier - jusqu’au 24 avril). Au total, Madininair avait reçu 200 candidatures.

"L'endroit ou j'habite est assez pollué, notamment quand j'ouvre mes fenêtres tout simplement. Donc ça m'a interpellé. Je me dis que tout le monde doit être impliqué dans l'environnement, dans la qualité de manière générale. C'est quelque chose qui m'inquiète", explique Lucille, une volontaire.

Fred, lui aussi volontaire, estime être "déjà un petit peu affecté par cette histoire de qualité d'air". "Je cherche, dit-il, à avoir plus d'informations sur ce milieu et pour la vie quotidienne".

Au terme de ce mois de mesure des particules fines dans l’air, les volontaires devront ensuite donner leurs ressentis et participer à des ateliers pour améliorer la qualité de l’air, grâce aux psychosociologues environnementaux de l'association de recherche Arébio, partenaire de cette expérimentation, avec l’ARS.

Pour être sélectionné, il fallait être à l’aise avec les technologies et habiter l’une des zones particulièrement touchées par la pollution de l'air (Saint-Pierre, Bellefontaine, Schoelcher, Fort-de-France, Lamentin, Ducos, Rivière-Salée, Robert et Trinité).

Gérard Talmensi, responsable de la santé environnementale à l’ARS Martinique, précise le profil des volontaires

Ce sont des personnes qui ont été recrutées en fonction de certains critères. Il fallait qu'ils soient sensibilisés à cette question pour pouvoir effectivement répondre à notre sollicitation. Mais surtout, il fallait qu'ils soient en mesure de suivre les recommandations que nous allons leur formuler aujourd'hui, puisque c'est quand même un sujet relativement technique

En Martinique, la qualité de l'air est très souvent impactés par des phénomènes naturels (brume des sables) ou par la présence de l'homme (transports et brûlages...).Et cette mauvaise qualité de l'air a un impact sur la santé.

Les résultats seront communiqués début 2023.