DENGUE : la barre des 5 000 cas franchie

Tous les indicateurs de surveillance épidémiologique confirment depuis plusieurs semaines une tendance à l’augmentation de la circulation virale de la dengue en Martinique. Notamment, en semaine 20 (du 11 au 17 mai 2020). La semaine dernière le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de dengue a atteint le niveau le plus élevé depuis la réémergence du virus en 2019 et le nombre hebdomadaire de cas biologiquement confirmés dépasse la centaine de cas en semaine 18 (du 27 avril au 3 mai 2020).

Par ailleurs, la répartition spatiale des cas biologiquement confirmés montre une extension de la circulation virale sur une plus grande partie du territoire avec près de 3 communes sur 4 rapportant des cas de dengue. Le Comité technique de suivi de la dengue a été consulté pour examiner la situation de la dengue au regard des phases du PSAGE. Ses membres proposent un passage en phase 4 niveau 1 du PSAGE dengue, « épidémie confirmée ».

25 communes sur 34 touchées par l'épidémie

Le nombre estimé cumulé de cas cliniquement évocateurs de dengue vus en médecine de ville au cours des quatre dernières semaines (du 20 avril au 17 mai 2020) est de 1050 cas. Le nombre estimé de cas en semaine 20 (du 11 au 20 mai 2020) dépasse les 300 cas, nombre hebdomadaire de cas le plus élevée enregistré depuis la réémergence du virus en 2019. Ces valeurs restent encore bien supérieures aux valeurs saisonnières pour la période. Entre le 1er juillet 2019 et le 17 mai 2020, le nombre estimé cumulé de cas cliniquement évocateurs de dengue est de 5000 cas.

Au cours des quatre dernières semaines, les cas biologiquement confirmés de dengue se repartissent dans 25 des 34 communes de la Martinique. On observe les incidences de cas confirmés de dengue les plus élevées principalement dans le Sud de la Martinique : 5 communes rapportent des incidences supérieures à 10 cas pour 10 000 habitants (Rivière-Salée, Sainte-Anne, Sainte-Luce, Le Marin et les Trois-Ilets). La commune du Morne-Vert est la seule à présenter une incidence élevée dans le Nord du territoire (supérieure à 10 cas pour 10 000 habitants). Onze autres communes présentent pour la période des incidences plus faibles comprises entre 5 et 10 cas pour 10 000 habitants versus 5 communes présentant les mêmes niveaux d’incidences pour la période précédente.