CHUM : le CHSCT fait le point sur le climat de violence

Par 29/03/2022 - 18:01 • Mis à jour le 29/03/2022 - 18:56

Suite à l'agression d'agents de sécurité, le jeudi 24 mars, survenue en marge d'une réunion entre le nouveau directeur du CHUM et les syndicats, le Comité hygiène et sécurité s'est réuni ce mercredi, comme le stipule la législation, pour une telle situation. Si depuis janvier 2020, le CHSCT n'existe plus, puisqu'il a été absorbé par le Conseil social et économique

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Hôpital Pierer Zobda Quitman

Depuis plus d'un an, le CHSCT n’existe plus à proprement parler puisqu’il a été absorbé par le Comité social et économique (CSE). Ils ne sont désormais qu'une seule entité, dans laquelle on retrouve notamment une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT). Les missions de cette dernière et ses membres sont donc désormais définies et désignés par le CSE, l'unique instance représentative du personnel.

Dans ce cadre réglementaire, ce mardi, la direction de l'établissement de santé, la société de sécurité, qui était de service ce jour-là et les organisations syndicales Cdmt, Cgtm et Fo santé ont ainsi profité de cette séance de travail pour aborder un certain nombre de questions.

 

Ainsi, l'impact de la crise sanitaire sur les agents hospitaliers n'a pas été oublié lors de cette réunion, comme l'explique Olivier Villeronce, secrétaire général de la Cdmt Santé, membre du CSSCT:

Il y a des personnes en burn-out, des personnes qui ont été suspendues et se retrouvent sans salaire ainsi que celles qui ne supportent pas la pression, on ne peut donc pas toujours appréhender leurs réactions face aux tensions.

Effectivement durant la crise, l'usage du centre hospitalier a évolué:

Sur le site de PZQ, on était devenu quasiment un hôpital "tout Covid", avec des patients extrêmement lourds à prendre en charge et des personnels hospitaliers qui n'étaient pas habitués à ce genre de patients.Ils ont été confrontés à la violence de la maladie.

Si, bien évidemment, un soutien aux agents blessés a été acté, il a ensuite beaucoup été question de la sécurité du site.

Si cela fait plusieurs années que les syndicats alertent la direction sur le manque de sécurité du site, l’évènement de la semaine dernière ne fait que renforcer ce signalement:

Il suffit de rentrer sur le site du PZQ ou de la MFME pour constater que ce site est une véritable passoire et nous avons régulièrement des actes de violence venant de personnes extérieures au CHUM. On ne peut plus continuer comme ça.

Ainsi, la réunion a également permis d'acter qu'il est aujourd'hui nécessaire de clôturer et de sécuriser le site.

Cependant, la grande difficulté du moment reste bien l'augmentation du climat violent, au sein de l'hôpital:

A partir du moment où un agent de sécurité travaille sur le site, il fait partie du personnel hospitalier.

Cette réunion a également validé la mise en place d'une cellule psychologique pour l'ensemble des agents qui interviennent au centre hospitalier Pierre Zobda Quitman.

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