Une manifestation en soutien à la Palestine sur le front de mer de Fort-de-France
Une manifestation en soutien à la Palestine a eu lieu hier après-midi (dimanche 16 mai) sur le front de mer de Fort-de-France. Une action organisée alors que le conflit s'embrase dans la bande de Gaza depuis une semaine.
Une manifestation en soutien à la Palestine a été organisée par l'association Culture Égalité hier après-midi. Une action pour soutenir plus particulièrement les femmes qui payent un lourd tribu dans le conflit qui oppose depuis une semaine Israël et le Hamas.
Et les bombardements se poursuivent. Depuis le 10 mai, 200 Palestiniens dont au moins 59 enfants ont été tués dans des frappes israéliennes. Le chef du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, était notamment ciblé. Un conflit qui s'envenime et qui a démarré suite à une manifestation où des centaines de palestiniens ont été blessés dans des heurts avec la police israélienne à Jérusalem-Est. Cette manifestation avait été organisée suite à la menace d'expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.
Les hostilités se sont également étendues cette semaine à la Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où des affrontements avec l’armée israélienne ont fait 19 morts depuis le 10 mai, selon un bilan palestinien.
Pour Widad Amra, enseignante, poétesse, martinico-palestinienne, il n'y aura pas de paix tant qu'on ne se penchera pas sérieusement sur la question de la colonisation :
Ce que l'on voit aujourd'hui, c'est le résultat de décennies de colonisation. C'est le pot de terre contre le pot de fer. J'espère qu'il va y avoir un cessez-le-feu mais on ne peut pas revenir à une situation sans régler le véritable problème : celui d'une colonisation intensive, une situation semblable à l'apartheid, avec 580 check points, des prisons, l'interdiction de circuler librement, des expulsions, des vols de terres, des oliviers brûlés, des ratonnades et aujourd'hui des pogroms. Un déni des droits élémentaires
Une urgence d'autant plus criante que les signes d'espoirs historiques dans ce conflit semblent lettre morte, comme le souligne Widad Amra :
C'est absolument désespérant car chaque guerre fait caisse de résonance aux guerres précédentes. On se demande si on va s'en sortir. Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat ont eu le prix nobel de la paix en 1994, on y a cru. Rabin a quand même été assassiné en 1995 par un extrémiste juif. Arafat est mort en 2004, on a beaucoup parlé d'empoisonnement
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