Pour Marcellin Nadeau, le Nouveau Front populaire a la capacité de rassembler

Le Nouveau Front populaire arrive en tête du second tour des législatives. Une très bonne surprise pour Marcelin Nadeau.

Les forces de gauche étaient malheureusement divisées avant la constitution du Nouveau Front populaire. On a vu comment elles ont pu se rassembler très rapidement parce qu'il y avait une urgence fondamentale, c'était de faire face à la montée de l'extrême droite et de proposer une alternative aux politiques macronistes.

Le député du Nord, réélu sous l’étiquette du Nouveau Front populaire, estime qu’il faut désormais trouver la bonne personne, issue des rangs de l’union de la gauche, pour incarner le projet à la tête d’un gouvernement.

Il faut trouver une figure consensuelle des forces de gauche pour être Premier ministre et aussi trouver des figures consensuelles tant au niveau de la présidence de l'Assemblée que des vice-présidences, etc. Je crois que les forces de gauche devront, et c'est un impératif fondamental, se mettre d'accord pour faire les propositions quant aux différents postes qui, dans les jours qui viennent, devront être occupés.

Outre la formation d’un gouvernement, il faudra également trouver des alliances pour que l’Assemblée ne soit bloquée. Car, on le rappelle, aucun groupe n’a la majorité absolue c’est-à-dire 289 députés.

On peut avoir les forces politiques diverses sans une vraie majorité cohérente du point d'avis idéologique, mais en même temps, on peut toujours trouver à se rassembler autour d'un impératif essentiel. Quand on parle de la nécessité de la bifurcation écologique, quand on parle justement du changement climatique, je crois que c'est urgent. Donc, il faut faire face à l'urgence. C'est pour ça, il faut rassembler les hommes et les femmes qui pourraient se mettre d'accord sur un certain nombre de points, de questions, de dossiers.

Marcellin Nadeau pense que la gauche peut être en mesure de le faire, même sans majorité absolue.

Si nous avons l'intelligence de mettre en œuvre un programme en associant les parties, les forces sociales syndicales, je pense qu'on peut arriver à quelque chose. Ce n'est pas dans les conditions les plus faciles, mais on peut arriver à quelque chose. L'autre élément, c'est aussi que le Nouveau Front populaire, ce n'est pas seulement une question de pouvoir, de gouvernement et d'assemblée. C’est aussi la volonté de rassembler des forces syndicales, des forces associatives, féministes, écologistes. Je crois que ce volet-là ne paraît important parce que le rapport de force, il se joue quelque part aussi dans la société civile.