Plan Sargasses 3 : « Il faut tout repenser » affirme le député Jiovanny William
Après quatre années de mise en œuvre du plan Sargasses 2, doté de 36 millions d’euros, des inspecteurs missionnés par l’État étaient en Martinique la semaine dernière pour préparer le plan Sargasses 3. Le député Jiovanny William plaide pour une refonte en profondeur.
Le plan Sargasses 2, qui s’achève, avait mobilisé 36 millions d’euros sur 4 ans. Pourtant, pour Jiovanny William, le dispositif reste très en deçà des besoins réels face à une catastrophe écologique qui sévit depuis 2011.
J'ai indiqué que le plan actuel n'était pas suffisamment calibré par rapport à l'importance du phénomène de ce fléau et qu'il fallait repenser le plan Sargasse en appuyant beaucoup plus de moyens financiers, mais aussi des moyens humains, des moyens d'ingénierie pour faire face.
Le député martiniquais dénonce notamment la faiblesse structurelle du GIP Sargasses, qu’il qualifie de “coquille vide”, et insiste sur la nécessité d’un accompagnement technique pour les communes, en première ligne lors des échouements.
Vers un plan Sargasses 3 renforcé
Les inspecteurs missionnés par le gouvernement, en déplacement la semaine dernière en Martinique, avaient justement pour tâche d’évaluer le bilan du plan précédent et d’esquisser les bases du plan Sargasses 3, attendu dans les prochains mois.
Jiovanny William appelle à une réorientation totale :
Il faut tout repenser parce que les communes qui, en réalité, sont au front, doivent être, je ne dirais même pas aidées, mais en réalité, il faut qu'il y ait une ingénierie technique parce que les communes ne peuvent pas supporter le poids de la gestion des Sargasses.
L’élu martiniquais insiste sur l’urgence d’un dispositif d’indemnisation pour les habitants et les commerçants exposés, proposition qu’il a d’ailleurs engagée auprès de la Direction de la fiscalité de Martinique depuis juin dernier.
Il faut aussi […] la question de l'indemnisation des personnes qui sont les plus fortement touchées, des entreprises qui sont impactées également. J'ai également indiqué à ces inspecteurs qu'il faut travailler dessus sur le plan écologique parce que les sargasses ont touché l'écosystème.
Selon Jiovanny William, les deux premiers plans n’ont pas permis de mettre en place une véritable politique de prévention. Les manques sont criants, notamment pour appliquer le principe de précaution et protéger les populations les plus fragiles.
On l'a vu sur le terrain, en matière d'urgence, il n'y avait pas de filet en entrepôt, il n'y avait pas de matériel en entrepôt. Aujourd'hui, il faut véritablement cette ingénierie pour adopter cette mesure de précaution.
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