Sargasses : le GIP se veut un acteur clé aux côtés des collectivités

Créée en 2023, le GIP Sargasses en est certes à ses débuts, mais a conscience de l’urgence à être rapidement opérationnelle résume Frédéric Voyer, son directeur. Cela nécessite que l’entité se développe à la fois dans sa structuration interne et dans sa capacité opérationnelle externe.

Cette entité de gestion de la problématique sargasses sur le territoire martiniquais a vu le jour en 2023 pour ce qui est de son statut, mais est rentrée dans sa phase opérationnelle en septembre 2024 avec mon arrivée à la direction. Depuis, nous alternons les phases de montée en puissance du GIP avec des phases d’accompagnement des collectivités.

Cet accompagnement, essentiellement financier a déjà permis aux communes impactées de s’équiper en machines pour le ramassage sur terre.

Protéger les concitoyens  

Outre la gestion des algues, le GIP s’intéresse tout particulièrement à leurs conséquences sur la santé des riverains. C’est même le cœur de ses missions. Sur ce dossier, il est en lien étroit avec le CHU et veut renforcer le recours aux consultations pour les riverains impactés quitte à se déplacer vers les publics, qui, faute de mobilité, n’ont pas les moyens de se rendre à l’hôpital.

Nous avons aussi abordé avec les médecins la question du suivi de longue durée. Désormais, nous avons des documents qui circulent sur les effets à long terme de l’exposition aux sargasses. Nous voulons mieux appréhender les effets sur le corps humain à long terme.

Enfin, la question de la valorisation n’a pas été abandonnée. Plusieurs pistes sont en cours d’étude mais la présence de métaux lourds complique les avancées. Le choix d’une solution de revalorisation viable est primordial pour asseoir un modèle  économique capable de rentabiliser le ramassage.