Le préfet est préoccupé par le budget du syndicat martiniquais de traitement des déchets

Par 20/07/2020 - 06:21 • Mis à jour le 21/07/2020 - 06:17

Les élus communautaires qui siégeront au SMTVD (Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets) pour la prochaine mandature devront sérieusement se pencher sur le budget de l'institution.

    Le préfet est préoccupé par le budget du syndicat martiniquais de traitement des déchets

Stanislas Cazelles, préfet de Martinique, a adressé un courrier aux présidents des trois communautés d’agglomération : Cap Nord, Espace sud et Cacem. Ils devront être particulièrement vigilants au moment de désigner leur représentant au syndicat de traitement et de valorisation des déchets. Ces conseillers communautaires devront tout mettre en œuvre pour éviter que l'organe pluri-communataire de gestion des déchets se retrouve dans une impasse budgétaire.

Le représentant de l'Etat a visiblement sifflé la fin de la récréation au syndicat martiniquais de traitements et  de valorisation des déchets. La situation financière de l’établissement, et en particulier son taux d’endettement, inquiète l’autorité préfectorale.

Ce taux d'endettement s'élève à 54% quand le seuil à ne pas dépasser est de 40%. Ce qui effraie encore, ce sont les dépenses de fonctionnement. Elles passent de 28 millions d’euros à 33 millions d’euros en deux ans. "On a carrément ouvert les vannes", regrette un élu qui pointe du doigt certaines pratiques au sein du syndicat qu’il a comparé à un  bassin d’emploi pour des proches d’élus. À mots à peine couverts, on parle en effets de petits arrangements entre élus. 

Des arguments que conteste bien évidemment le président du syndicat qui est également le maire du Macouba. "Il ne faut pas oublier que nous avons ouvert deux nouvelles déchetteries dont celle du Lamentin qui est en construction. Cela génère des charges de fonctionnement. Une déchetterie c'est 500 000 euros de plus par an. Par ailleurs le remboursement de l'intérêt de la dette se fait en fonctionnement et nous sommes en gros à 1 million d'euros par an. Tout cela était prévu, il n'y a pas de dérapage", explique Sainte-Rose Cakin.

Le préfet a surtout noté que la Cacem, l’Espace sud et Cap nord ont une dette de  13 millions d’euros à rembourser au SMTVD (6 millions pour l’Espace Sud, 5 pour Cap Nord et 1 pour la Cacem).

A charge maintenant pour le Syndicat de traitement des déchets comme le recommande Stanislas Cazelles de trouver rapidement des marges de manœuvres pour assurer la pérennité de fonctionnement des équipements de l’établissement. Parce qu’il faudra mettre en œuvre une véritable politique publique de gestion des déchets conclut encore le préfet avant de rappeler que c’est une politique essentielle des communautés d’agglomération.

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