Le PKLS a fêté ses 40 ans
Les militants et sympathisants du Pati Kominis Pou Lendepandans Ek Sosyalizm (PKLS) ont fêté les quatre décennies du parti ce week-end, en alimentant le débat sur l’avenir de la Martinique et la question de l’indépendance.
Créé le 22 mai 1984, le Parti Communiste pour l’Indépendance et le Socialisme (PKLS) a fêté ses 40 ans, ce samedi (2 juin), à Bois Carré au Lamentin.
Militants, sympathisants et divers organismes politiques indépendantistes se sont retrouvés pour célébrer cet anniversaire. Trois temps forts étaient programmés : la découverte d’écrivains martiniquais, un échange avec les organisations indépendantistes pour présenter leurs visions, mais aussi une discussion sur la situation nationale, notamment par rapport à la Kanaky / Nouvelle-Calédonie.
Au total, une soixantaine de personnes étaient présentes.
Parmi les participants, certains étaient venus pour découvrir les propositions du mouvement indépendantistes.
J’en ai entendu parler un peu à la télévision mais je ne connais pas vraiment les actions. Aujourd’hui, c’était l’opportunité de venir et de voir concrètement à quoi ça correspond », décrit un membre de l’assistance.
« L'indépendance est notre issue »
« Malheureusement, ce sont souvent des mouvements qui sont un peu marginalisés », estime cet autre participant. « C’est plus l’avenir du pays Martinique qui m’intéresse, les différentes orientations proposées incluant l’indépendance même si ce n’est pas la solution idéale mais il faut évaluer toutes les possibilités et d’informer ».
Corine Papaya, jeune femme de 30 ans, membre du PKLS, explique pourquoi elle adhère au mouvement indépendantiste.
Je me suis intéressée d’abord parce que ma famille est militante depuis des générations et je me suis rendue compte, moi-même, de l’injustice en général, de l’injustice coloniale. L’indépendance est notre issue pour libérer notre peuple, nos enfants. Tant que nous serons dépendants de l’État colonial français, nous ne pourrons pas appliquer les décisions pour nous-même. Les décisions viennent de 8000 kms et elles ne sont pas adaptées pour nous et sont même contre notre émancipation. La tâche n’est pas facile mais on a de l’espoir et on se rend compte que nos jeunes sont prêts à se battre contre les injustices qu’ils subissent au quotidien
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