Eugène Larcher : "je veux que tout le monde se mette au travail"
Comme annoncé, le conseil municipal des Anses d'Arlet a viré au règlement de compte entre le maire de la commune et plusieurs de ses adjoints.
La réunion des élus municipaux arlésiens s'annonçait houleuse. Elle l'a été. Le maire avait inscrit à l'ordre du jour le retrait de délégation de deux de ses adjointes. Marie-Josée Lucéa, deuxième adjointe et Louisa Plomber, sixième adjointe étaient toutes les deux dans le viseur de l'édile. Eric Naud, ex-premier adjoint, a quant à lui été démis de ses fonctions quelques semaines plus tôt.
Eugène Larcher reproche à ses adjoints un manque solidarité et un manque de travail. Des reproches qu'il a réitérés hier soir.
"Il y a eu déjà le premier adjoint qui n'a pas voté le budget de la municipalité. On ne peut pas ne pas venir voter un budget, ne pas faire et demander à gérer. Ça, ce n'est pas possible", a dit le premier magistrat arlésien.
Pour le maire des Anses d'Arlet, c'est Eric Naud, ex-premier adjoint qui a motivé ses collègues à se rebeller contre lui. "C'est lui qui a motivé les autres, les deux autres à le suivre", a assuré Eugène Larcher.
Défiance
"Et puis, les projets ne sont pas menés. Madame Lucéa m'a pratiquement insulté, même injurié dans la rue des Anses d'Arlet. Et puis, il y a aussi Lisa Plomber qui n'a pas fait son travail. On ne peut pas me dire jusqu'à aujourd’hui, après trois ans, on n'a pas de plan de développement culturel. On n'a rien", s'est il plaint.
Pour Marie-Josée Lucéa, mis en cause par le maire, "monsieur Larcher retire ces délégations uniquement pour des raisons partisanes. Et j'ai osé lui dire que je suis désolé Monsieur le Maire, je ne suis pas vos choix et qui étaient des choix personnels. Maintenant il les assume".
"Je ne savais pas ce qui m'était reproché puisque sur l'arrêté, il était question de mésentente notoire. Il est clair que depuis trois ans, je fais entendre clairement ma position quant à d'éventuels points qui pourraient laisser place au doute, à la réflexion. Et j'ai bien compris que cela dérangeait", a estimé pour sa part Louisa Plomber.
"Les dissensions et sa décision sont venues quand j'ai fait un certain nombre de remarques et interpellations sur la nécessité d'une transparence dans la gestion de la ville, notamment sur les financements publics", a lancé Eric Naud.
Au moment du vote, le maire a obtenu une courte majorité lui permettant de retirer les délégations de signature à ses adjointes.
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