Érosion et mouillage dans le Nord-Caraïbe concluent la visite de la ministre Bérengère Couillard en Martinique

Par 14/06/2023 - 10:50

Avant de s’envoler pour la Guadeloupe, la secrétaire d’État à l’Écologie a terminé son déplacement de deux jours dans l’île par des rendez-vous au Carbet et à Saint-Pierre, hier soir (mardi 13 juin).

    Érosion et mouillage dans le Nord-Caraïbe concluent la visite de la ministre Bérengère Couillard en Martinique
Bérengère Couillard, secrétaire d'État à l'Ecologie au Carbet

À Saint-Pierre, deux thématiques ont été abordées hier, lors de la visite de Bérengère Couillard. D’abord, la candidature de la Martinique et de la montagne Pelée pour l’inscription au patrimoine mondial de l’Unesco. Les résultats seront d’ailleurs connus en septembre prochain à Ryad, en Arabie Saoudite.

La secrétaire d’État à l’Écologie a enchaîné avec l’activité de plaisance et la protection des fonds marins. Avec seulement 3 000 mouillages pour 30 000 bateaux par an, il y a un sous-effectif en points de mouillages en Martinique. L’État soutient le projet de 130 mouillages écologiques dans la baie de Saint-Pierre, à hauteur de 20%. Elle explique pourquoi.

C’est important d’accompagner les collectivités dans cet effort financier indispensable pour le tourisme durable en Martinique, dans le nord en plus, qui est un peu moins touristique que le sud. Je suis contente que ce projet de mouillages écologiques arrive. On ne peut pas implanter des points de mouillage partout, donc il faut le faire partout où c’est possible. Cela permettra de rendre l’activité touristique pour la biodiversité marine. Nous devons arriver à protéger les coraux et les herbiers. 1 hectare d’herbiers capte 15 hectares de forêt tropicale 

Dernier rendez-vous de la ministre hier soir : la lutte contre l’érosion du trait de côte en Martinique.

Érosion inquiétante

Un tiers des plages sableuses présente une érosion inquiétante (recul supérieur à 25 cm/an). Les communes du Diamant, de Bellefontaine et du Carbet ont rejoint le décret liste, déjà signé par 13 autres communes... pour faire des études de cartographie.

Bérengère Couillard, secrétaire d'État à l'Ecologie

Jean-Claude Ecanvil, le maire du Carbet est conscient que l’érosion de son littoral est un véritable enjeu, dans une zone habitée et commerçante.

On a des habitations et une force économique, avec notamment une dizaine de restaurateurs sur la plage. C’est une vie sociale, une vie économique. On ne peut pas rester les bras croisés, il faut imaginer des solutions pour aller de l’avant. Aujourd’hui, on se demande où construire ? Cette solution doit être réfléchie. Il faut aussi sensibiliser la population 

Et, pour Clément Bouvier, ingénieur chercheur au BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) et partenaire de l’Olimar (Observatoire de la dynamique du littoral martiniquais), des solutions existent bel et bien.

Certaines vont être plus ou moins bonnes selon les secteurs. Il y a, par exemple, la replantation. Et l’ONF est expert sur le sujet. Les « patates bord de mer » vont réussir à garder le sable, au contraire des cocotiers qui ne ralentissent pas l’érosion. Les ouvrages et structures maritimes, comme une digue, un enrochement, ne sont pas forcément à conseiller car, à chaque fois qu’on en met un en place, on observe des effets négatifs sur les secteurs voisins 


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