Calendrier électoral : le scrutin pour la CTM devrait être maintenu en 2021
Un temps envisagé, le report des élections régionales et territoriales en 2022 a été finalement écarté par Emmanuel Macron. C'est Gérard Larcher, le président du Sénat, qui a assuré hier le calendrier électoral serait respecté.
Le 15 juin dernier, Emmanuel Macron évoquait son intention de reporter les élections régionales et des collectivités territoriales de 2021 à 2022.
Officiellement, le but de la manœuvre était de ne pas entraver la bonne mise en place du plan de relance que l’exécutif entend déployer à partir du second semestre de l’année. Les régions et les collectivité territoriales ayant la compétence de l’activité économique, elles seraient alors l’un des leviers de cette relance. Officieusement, il s'agissait de préparer au mieux la présidentielle de 2022.
Mais hier (7 juillet 2020), le président du Sénat, Gérard Larcher a coupé court à cette éventualité. Sur France Inter, il a indiqué que le président de la République avait renoncé au report de ce scrutin. "C'est ce que m'a dit le président de la République", a confié Gérard Larcher. "Tous ceux qui tentent de bouger, sauf motif majeur, les calendriers électoraux, ça se retourne en général contre les auteurs", a ajouté le président du Sénat.
Une réponse qui a de quoi éclaircir voire clarifier la situation. Car le doute soulevé par le chef de l’état quant à la tenue du scrutin de l’année prochaine a créé un vent de panique au sein de la classe politique locale.
Un scrutin repoussé d’un an signifiait que les stratégies mises en place pour l’élection de la CTM se voyaient totalement chamboulées.
L'idée d'une motion
Et quand on connaît l’ambiance actuel au sein de la majorité de la collectivité et les frictions entre le Conseil Exécutif et l'Assemblée de Martinique, peu d’élus s’imaginaient continuer ainsi, une année de plus. Certains confiaient d’ailleurs que si le scrutin était repoussé, ils n’hésiteraient pas à tout faire pour renverser l’exécutif. Ce qui sous-entendait de faire voter une motion de censure. Si l’intention y était, encore aurait-il fallu trouver les fameux les trois cinquièmes suffisants ? En tout cas, certains avaient déjà commencer à faire le décompte nécessaire.
Si le maintien du scrutin se confirme pour mars de l’année prochaine comme envisagé initialement, les élus que nous avons contactés, ont certifié qu’ils tiendraient jusque là. Assurant néanmoins, qu'ils ne voteront plus tout et n’importe quoi. L’heure étant désormais à la prise de distance avec les décisions de l’exécutif afin de ne pas en être comptable le moment venu, confie-t-on.
Tous les états-majors sont en tout cas sur le pied de guerre, afin d’élaborer la meilleure tactique. Les municipales ont permis de tâter le terrain pour certains, et les tractations dans l’optique de l’élection des communautés d’agglomérations en sont encore un nouvel exemple. Tous savent en effet, que le mois de mars arrivera vite, que la campagne sera courte et que l’éclatement actuel des partis politiques ne fait l’affaire de personne.
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