Procès de Philippe Ponsar : la parole est aux témoins de moralité et aux experts

Par 16/10/2018 - 06:09 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:04

Sept témoins se sont succédé à la barre durant la journée de lundi dans le procès de Philippe Ponsar. Aujourd'hui (mardi 16 octobre 2018), ce sont les témoins de moralité et des experts qui prendront la parole dans le procès sur la disparition et la mort violente de Francette Pierre-Emile.

    Procès de Philippe Ponsar : la parole est aux témoins de moralité et aux experts

Aujourd'hui plusieurs témoins de moralité du meurtrier présumé vont passer à la barre. Il s'agit d'amis d'enfance du quinquagénaire. Des femmes qui ont croisé la route de Philippe Ponsar sont également appelées à prendre la parole devant la cour d'assises de Martinique.

Un expert sera également entendu par visio-conférence. Il devrait revenir sur les fameuses traces de sang retrouvées dans le véhicule de la victime et dans la maison de Philippe Ponsar.

Des auditions très attendues après les nombreux récits racontés hier par les premiers témoins.

Des témoignages glaçants

C'est d'abord le témoignage d'un officier de police judiciaire qui a suscité l'émoi de l'auditoire. Le fonctionnaire de police a relaté les propos de la sœur de Philippe Ponsar et d’un échange qu’elle aurait eu avec la première avocate de l'accusé. La sœur aurait indiqué que selon les propos de l’avocate, Francette Pierre-Emile était vivante lors de son transport vers l'Alma dans la nuit du 2 décembre 2018.

Ensuite, les jurés et l'assistance ont entendu les témoignages accablants de deux surveillants du centre pénitentiaire de Ducos. Selon les deux hommes, l'auteur présumé des faits aurait confessé avoir entendu la victime pousser un cri lorsqu'il a jeté son corps par dessus un parapet à l'Alma.

Philippe Ponsar aurait aussi fait état d'un sac contenant des affaires de la victime. Un sac qu'il aurait jeter du côté de la Coline. Un fait confirmé le 19 décembre 2014 lorsque l'accusé a conduit les enquêteurs aux effets personnels de la victime.

Ente temps, les jurés ont entendu les récits de la nièce de la victime et d'une de ses collègues. Les deux femmes ont affirmé avoir aperçu Philippe Ponsar près du couvent mais aussi dans l'enceinte de l'établissement le jour même de la disparition de l'enseignante.

Le seul accusé dans cette affaire devra répondre à toutes les interrogations soulevés par ces déclarations.

Après ce premier jour éprouvant pour chaque partie, la famille de la victime attend encore des réponses sur les circonstances du drame, une condition essentielle pour Gérard Pierre-Emile. Il nous a expliqué ne pas pouvoir accepter la demande de pardon de son ancien gendre à ce stade du procès.