Procès Roselmac : des vidéos pédopornographiques au cœur des débats
Troisième jour du procès en appel de Frédéric Roselmac, ce mardi (14 octobre), devant la cour d’assises de Martinique. L’ex-professeur d’espagnol est jugé pour des faits de viol, d’agressions et de harcèlement sexuels sur plusieurs de ses élèves, en 2015. Il doit également répondre de détention de contenus pédopornographiques, un point central des échanges, ce matin.
C’est le troisième jour du procès en appel de Frédéric Roselmac, ce mardi (14 octobre), devant la cour d’assises de Martinique.
Pour rappel, cet ancien professeur d’espagnol du collège de Godissard, à Fort-de-France, doit répondre de faits de viol, d’agressions et harcèlements sexuels sur plusieurs de ses élèves commis en 2015.
Il est également accusé de détention de contenus pédopornographiques.
Et ce sont justement ces contenus qui étaient au cœur des débats, ce mardi matin.
Vidéos et mots clés
Dès le début de l'enquête, l'ordinateur de Frédéric Roselmac a été saisi pour analyse.
Ce matin, l'expert, entendu en visioconférence, a expliqué avoir retrouvé plus de 200 vidéos, dont une pornographique et deux à caractère pédopornographique.
Ces contenus, supprimés depuis, auraient été consultés, téléchargés et détenus par l'ancien enseignant d'espagnol.
L'expert relève aussi l'usage de mots clés explicites comme young, teenagers, seven years old ou black teens love sex.
S'il juge le volume de fichiers modestes, il note tout de même une volonté de rechercher des contenus liés à la jeunesse.
"Une négligence"
Lors de sa déposition, Frédéric Roselmac a assuré avoir téléchargé ces vidéos pour ensuite les effacer, évoquant une simple négligence.
Mais le chiffrage de plusieurs fichiers interroge. C’est peut-être une manière de dissimuler certains contenus.
Aucune diffusion n'a été constatée, mais, selon l'expert, le système peer-to-peer utilisé traduit une possible intention de partage à autrui.
Enfin, la fréquence des consultations a été abordée. Elle reste espacée d'après l'expert, 29 sur 3 ans selon les calculs de la défense.
Nouveaux témoignages
La matinée s'est ensuite poursuivie avec les témoignages du responsable de la brigade des mineurs au moment des faits, d'un expert psychologue ou encore d'anciennes collégiennes.
A noter qu’hier (lundi 13 octobre), la cour s’est penchée sur le témoignage des trois victimes, mineures au moment des faits.
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L’ancien professeur continue de nier les faits.
En première instance, en 2023, il avait été reconnu coupable et condamné à 13 ans de réclusion criminelle.
Le verdict est attendu demain (mercredi 15 octobre).
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