Polémique à la SPA Martinique : les services de l'Etat ne constatent pas « de non-conformités majeures »

Par 04/12/2024 - 16:46 • Mis à jour le 04/12/2024 - 17:44

Visées par des accusations pour maltraitance, la SPA de Martinique et la fourrière de l'île ont fait l'objet d'une inspection de la DAAF. Les services de l'Etat n'ont pas relevé de problèmes majeurs.

    Polémique à la SPA Martinique : les services de l'Etat ne constatent pas « de non-conformités majeures »

La Société Protectrice des Animaux (SPA) et la fourrière de Martinique, récemment au cœur de polémiques pour "cruauté et maltraitance envers les animaux", ont fait l’objet d’une inspection par la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DAAF).

Les conclusions des services de l'Etat se veulent rassurantes. Aucune non-conformité majeure n’a été relevée lors de cette visite, confirmant les résultats d’un précédent contrôle, indique la préfecture dans un communiqué publié ce mercredi.

La DAAF mène des inspections régulières dans les établissements détenant des animaux de compagnie pour vérifier les conditions d’hébergement, l’accès à l’eau et à la nourriture, la propreté, les bonnes pratiques appliquées et la qualification du personnel. Ces contrôles visent à garantir la protection animale sur tout le territoire.

Pour rappel, des lanceurs d’alertes accusent les salariés de la SPA de maltraitance envers les animaux. Depuis, les menaces se sont multipliées sur les réseaux sociaux contre institution qui a du fermer ses portes.

Une surpopulation canine préoccupante

Dans son communiqué, la préfecture en profite pour évoquer la réalité des animaux domestiques en divagation sur l'île. 

Le territoire fait en effet face à une surpopulation de chiens errants. Une situation qui entraîne des conséquences multiples, notamment des risques sanitaires, des attaques sur les humains et des pertes économiques importantes pour les éleveurs, notamment de petits ruminants et de volailles. Les chats, dont le faible taux de stérilisation aggrave la reproduction rapide, participent également à cette problématique.

Lors des assises de la prédation canine du 9 octobre 2024, un plan d’action en quatre axes a été défini : capturer, réguler, protéger et accompagner. Soutenu par de nombreux acteurs, il inclut des campagnes de capture et de stérilisation massives, des actions de sensibilisation et des dispositifs de protection pour les troupeaux d’élevage.

Pour y parvenir, la Martinique a obtenu une enveloppe de 204 000 euros pour intensifier les efforts en matière de stérilisation et d’identification des animaux. Ces fonds, délégués mi-novembre à plusieurs collectivités locales, permettront d’établir des partenariats avec des associations de protection animale et des vétérinaires pour maximiser l’impact des interventions.


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