Les conseils d'un avocat aux victimes de dommages corporels

Vincent Jule-Parade a lui-même vécu de près la situation des victimes de dommages corporels : en 1995, il perd sa mère, victime d'un chauffard ivre. C'est ce qui le décide à se dédier entièrement à ce domaine.

Selon lui, le rôle de l'avocat est primordial : il s'agit d'entourer la victime, de l'informer et d'anticiper pour que celle-ci pâtisse le moins possible de la procédure.

"Il y a des pièges à éviter : parfois ne pas faire confiance aveugle à une compagnie d'assurance, car ce n'est pas un organisme de charité mais un organisme financier, se méfier des experts devant lesquels vous allez passer et se faire assister par un médecin conseil, savoir imposer le rôle et la parole de la victime dans la procédure", conseille-t-il.

Pour lui, une véritable équipe de professionnels est nécessaire pour épauler la victime et pas uniquement son avocat. C'est l'une des raisons de son déplacement en Martinique. 

"Quand il y a du dommage corporel important, des conséquences professionnelles, et que les gens ne peuvent plus avoir leur autonomie d'avant, s'il y a lieu de se battre, alors il faut le faire", indique-t-il.

Il est donc essentiel, lorsque la situation l'impose, de faire appel à un avocat car quel que soit le temps que cela prendra, la victime doit obtenir une indemnisation.

"L'indemnisation va dépendre du cas concret de chaque personne : c'est d'abord l'expertise médicale qui va définir le contour médical du préjudice et ensuite on va le transformer en monnaie. Il est donc très important de ne négliger aucune étape et ne jamais baisser les bras en se disant que ça va être trop long ou trop dur", affirme-t-il.