Le Martiniquais accusé du viol d'une octogénaire condamné à une lourde peine

Après trois jours de procès et un long délibéré, les jurés ont même pris la décision d'aller plus loin que les réquisitions du procureur général, qui avait réclamé 25 ans de réclusion face à l'horreur des faits.

Ce 21 juillet 2021, au petit matin, Dylan Audel était entré par effraction chez sa victime, âgée de 88 ans à l'époque. Sous l'effet d'alcool et de cannabis, dont il était un consommateur régulier, il aurait d'abord été attiré par la perspective d'y réaliser un cambriolage. Mais voyant l'octogénaire se réveiller à cause de la lumière, il s'en était pris à cette dernière, en la violant, pris d'une pulsion qu'il a reconnu dans son box, après avoir changé de version au cours de l'enquête.

Dans le compte-rendu dressé par le journal local Sud-Ouest, Dylan Audel s'est ensuite enfermé dans le silence durant la majeure partie de son procès, présentant toutefois des excuses à sa victime, aujourd'hui nonagénaire et absente du tribunal, car toujours marquée par le traumatisme de cette nuit d'horreur. Il a ensuite avoué une forme de honte.

Déjà condamné dans le passé pour des faits de violence, la première fois à l'âge de 16 ans, mais aussi d'agression sexuelle, l'accusé a été décrit comme susceptible de recommencer à 100% par l'expertise psychiatrique. Un contexte et un profil qui ont donc pesé lourd dans la décision des jurés qui se sont accordés sur une peine de 28 ans de réclusion dont les deux tiers de sûreté. Celle-ci est saluée par les avocats de la partie civile, la défense évoque elle un verdict “lourd”, mais n'a pas encore annoncé de décision de faire appel.