Harcèlement sexuel : la victime n'aurait pas été licenciée, selon l'avocat de l'entreprise

Par 20/01/2021 - 19:20 • Mis à jour le 21/01/2021 - 06:48

Au lendemain de l'audience devant le conseil de prud'hommes hier mardi 19 janvier sur un cas de harcèlement sexuel au travail, l'avocat de l'employeur s'exprime aujourd'hui. Selon lui, la victime n'aurait pas été licenciée mais son contrat serait arrivé à son terme.

    Harcèlement sexuel : la victime n'aurait pas été licenciée, selon l'avocat de l'entreprise

Un harcèlement sexuel déclaré en août dernier

Les faits dénoncés ce sont produits en milieu d'année dernière. Un salarié d'une boutique commerçante de Fort-de-France déclare le 06 août dernier être victime de harcèlement sexuel de la part de son supérieur. Quelques jours plus tard, ce dernier lui annonce son licenciement. Le jeune homme, vendeur en CDD, réclame près de 37 000 euros de dédommagement à son employeur et l'annulation de son licenciement présumé.

Selon le représentant syndical de ce dernier, le jeune homme n'est pas le seul employé a subir ces intimidations et ces attouchements. Il serait l'un des rares a avoir brisé le silence. Selon Jason Theophile, le défenseur syndical à la CFDT qui a représenté le jeune homme devant le conseil de prud'hommes, les preuves à charges sont édifiantes dans ce dossier, et il rappelle :

Il est important dans ces affaires que les victimes prennent le soin de conserver des preuves 

L'entreprise n'aurait pas licencié la victime présumée, mais le harceleur

Une enquête au sein de l'entreprise a été ouverte et a confirmé les accusations de l'employé. On apprend également que le harceleur présumé a été licencié dans la foulée pour faute grave.

En outre, la direction de l'établissement a souhaité préciser quelques éléments devant le conseil de prud'hommes : la victime n'a pas été licenciée mais elle serait arrivée au terme de son contrat, tout en bénéficiant de son solde de tout compte. L'avocat de l'employeur, maître Christophe Cuartero, précise également que son client n'a jamais été alerté sur ce que vivait la victime présumée avant l'annonce de l'audience :

Jusqu'à cette date, nous n'avions aucune information de la part du salarié, alors qu'il y a un référent harcèlement au sein de l'entreprise. Le contacter aurait permis de prendre des mesures plus rapidement

Le conseil des prud'hommes doit désormais statuer sur cette question du licenciement ainsi que sur l'attribution de la responsabilité du harcèlement subi par la victime. 


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