Fusillade au restaurant le Touloulou : le procès en appel se poursuit

Des tensions et une douleur intacte, même après neuf ans pour les parties civiles. Présente à l'audience, la fille d'une des victimes vit de nouveau un moment difficile. 

"C'est très douloureux pour la famille", explique Maître Pascaline Jean-Joseph, avocate des parties civiles . "J'ai notamment les enfants de Pierre-Paul Jacquelin qui sont sur les bancs de la partie civile. Sa fille était mineure à l'époque et elle a perdu son père et c'est très douloureux pour elle. Effectivement, un des témoins a pu expliquer qu'il a vu la malheureuse victime sans vie et ça lui a rappelé des souvenirs douloureux puisqu'il ne faut pas oublier qu'un procès d'assises, au-delà d'une procédure, c'est la douleur d'une famille, c'est la perte d'un être cher."

 Sur les nombreux témoins qui ont été cités, ils sont pratiquement tous absents hors de la Martinique, en Jamaïque, à Saint-Martin. Certains témoins ont peur de venir témoigner à cette barre, selon l'avocate des parties civiles, qui juge problématique "que la justice puisse passer dans la peur, dans la crainte et dans la pression". 

Et pourtant, ces témoignages sont cruciaux pour faire la lumière dans cette affaire. Le visionnage des images de vidéosurveillance ne permet pas de reconstituer tous les éléments de la soirée, comme l'explique l'avocat de la défense Maitre Yves Le Berthier.

"On ne voit aucune image sur ce qui s'est passé sur le parking et c'est là l'énorme difficulté pour tous, parce que ça ne reposera que sur des témoignages dont on connaît la partialité"


L'audience de ce vendredi matin devrait permettre l'audition de deux témoins importants en visioconférence depuis l'Hexagone : la compagne actuelle de Johann Marie-Magdeleine et Sébastien Burri, accusé et condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Steve Laurence.