Covid-19 : le préfet de Martinique condamne un visuel assimilant des pharmacies et vaccinodromes au nazisme
Un visuel circulant sur les réseaux sociaux recense certaines pharmacies, ainsi que les vaccinodromes de l'île et y associe des symboles du nazisme. Le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles, condamne ce visuel et le signale auprès de la procureure de la République.
Un visuel réalisé à l’encontre des pharmaciens, des vaccinodromes et de l’ARS de Martinique est actuellement diffusé sur les réseaux sociaux. Il leur attribue des symboles du nazisme.
Les lieux pratiquant la vaccination, mission de santé publique, sont recensés sur une carte surplombée d'une croix gammée, et sont assimilés à des camps d'extermination.
Les camps d'extermination sont des lieux où trois millions de personnes ont été gazées en raison de leur origine, de leur religion, ou de leur handicap lors de la seconde guerre mondiale, entre 1939 et 1945. A Auschwitz-Birkenau, 1 100 000 personnes ont été exterminées. Entre 750 000 à 1 200 000 sont mortes à Treblinka, ou encore 430 000 à 500 000 à Bełżec. Les camps de Sobibór, Chelmno et Majdanek comptabilisent plus de 300 000 morts à eux trois.
La vaccination, quant à elle, vise à restreindre le nombre de cas graves de Covid-19, et ainsi le nombre de décès d'une pandémie mondiale. Il s'agit d'un procédé dont l'efficacité a été prouvée auprès des instances scientifiques internationales, dont l'organisation mondiale de la santé (OMS).
Sur ce même visuel, les pharmaciens sont associés à des nazis.
Ces parallèles sont fermement condamnés par le préfet de Martinique, Stanislas Cazelles :
Je considère que c'est à la fois irresponsable, extrêmement dangereux, insultant et diffamatoire. Dans un pays qui a connu les crimes contre l'humanité, on ne peut pas rire de ces choses-là, et on ne peut pas innocemment stigmatiser et insulter une partie des professionnels qui sont engagés dans leur métier
Selon le préfet, il s'agit d'un geste d'incitation à la haine :
Cette diffusion est gravement diffamatoire et incite à la haine envers des personnes en raison de leur mission dans la lutte contre l’épidémie de la Covid-19
Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique a donc procédé à son signalement auprès de la procureure de la République, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, afin que les auteurs et les personnes diffusant ce visuel soient poursuivis.
La reproduction d'insignes nazis est un délit passible d'amendes. L'incitation à la haine est également un délit, quant à lui passible d'un an de prison et jusqu'à 45 000 euros d'amende.
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