Cour d'assises de Fort-de-France : un professeur de théâtre accusé de viols sur mineures

Une première victime de 10 ans

Ce sont des faits qui remontent à plus de dix ans qui sont jugés aujourd'hui. L'affaire a éclaté en 2012 quand l'une des élèves de ce professeur de théâtre a alerté la gendarmerie, précisant qu'une de ses amies, alors âgée de 10 ans, était victime d'agression sexuelle. Cette dernière va finalement se rendre quelques jours plus tard à la brigade pour confirmer les faits. Les faits qui vont s'avérer plus graves : des viols, plusieurs en quelques mois, alors qu'elle dormait chez son agresseur présumé, José Egouy.

Plusieurs autres jeunes filles 

L'enquête va alors révéler que plusieurs jeunes filles vont à leur tour faire état d'attouchements, d'agressions sexuelles, notamment quand elles se rendaient chez lui.

L'une d'entre elles a témoigné ce matin en visioconférence. De milieu modeste, sa mère a été mise en confiance par cet homme de théâtre bien connu, au point qu'elle la laisse dormir régulièrement chez lui. Et si, à l'époque, elle n'avait dénoncé que quelques attouchements par dessus ses vêtements, aujourd'hui, elle a ressenti le besoin d'en dire plus, comme pour soulager sa conscience de jeune mère.

Un témoignage détaillé

Elle a alors décrit des agressions sexuelles répétées, notamment quand elle prenait sa douche, racontant que l'accusé la réveillait pendant la nuit pour qu'elle regarde avec lui des films pornographiques. Des moments durant lesquels il se masturbait à ses côtés, elle, une fillette d'à peine 8 ans.

Elle en garde aujourd'hui des souvenirs précis, et des séquelles psychologiques qui influent sur son rapport à l'autre. A la question de l'avocate générale "souhaitez vous vous venger aujourd'hui ?" Elle répondra d'un non ferme : "Je veux juste qu'une chose qu'il reconnaisse qu'il a fait dans le passé". José Egouy a toujours nié les faits qui lui sont reprochés, parlant même de cabale.

L'audience a été suspendue a repris à 14 heures avec l'audition de la victime principale, l'une des cinq victimes connues de ce dossier, à la cour d'assises de Fort de France.