Champs Elysées : le procès de Kalash renvoyé à 2022
Pour la troisième fois, le procès de l'affaire dite des Champs Elysées a été renvoyé par le tribunal correctionnel de Paris. Le chanteur martiniquais Kalash devait comparaître aujourd'hui pour des incidents qui remontent à mars 2019.
Nouveau renvoi au 3 janvier 2022 pour le procès de Kevin Valleray, plus connu sous le nom de Kalash. L'artiste martiniquais devait être jugé ce vendredi (11 juin 2021) devant le tribunal correctionnel de Paris notamment pour "outrage et menace de crime ou délit sur personne dépositaire de l'autorité publique, rébellion et blessures involontaires", aggravées par deux circonstances : alcool et délit de fuite.
Ce renvoi n'est pas du goût de maître Eddy Arneton, l'avocat du chanteur.
Les parties civiles et le parquet réclament le renvoi. Nous nous disons que nous sommes prêts et que nous voulons plaider ce dossier. Ça fait deux ans que nous disons que nous sommes prêts. Nous constatons que dans ce dossier, les parties adverses sont dans l'incapacité de traiter cette affaire
Pour le défenseur de Kalash, c'est le volet concernant les violences policières qui met mal à l'aise ses adversaires.
Tout simplement parce que dans ce dossier, nous avons la certitude que monsieur Valleray a subie des violences policières. Maintenant que des policiers ont disparu, que des vidéos ont disparu. Nous irons jusqu'au bout de cette procédure, jusqu'à la condamnation de ces hommes
Kalash avait été interpellé et placé en garde à vue dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 mars 2019 à Paris, après s'être produit sur la scène de l'AccorHotels Arena aux côtés du chanteur Drake. Au volant d'une Porsche, il avait percuté plusieurs voitures dans le quartier des Champs-Elysées. Son arrestation mouvementée avait été diffusée sur les réseaux sociaux.
Mais ce matin, le tribunal a estimé une nouvelle fois que cette affaire ne pouvait être jugée. Cette fois-ci, la cour a fait état d'une nouvelle plainte déposée par Kalash à l'encontre des policiers qu'il accuse de violences policières et de faux en écriture. Cette plainte, avec constitution de partie civile, est consécutive à un premier classement sans suite qui a été prononcé.
L'artiste s'étonne qu'après deux ans, il ne soit pas encore jugé.
Ils n'arrivent pas à me juger. C'est étrange qu'on arrive pas à me juger après deux ans. Ca devrait être simple si tout était clair. Tout ceci est louche. Il y a des choses qui disparaissent. L'enquête n'est pas complète de leur côté. Nous, on est prêt à chaque fois. Je pense que madame la juge a été assez claire sur le fait qu'on ait besoin de plus de clarté dans tout afin de pouvoir me juger. Comme tout le monde qui fait un accident, si je suis en tort, on fait un constat et ça s'arrête là. Ce qui m'intéresse c'est la suite. Les violences policières qui ne sont jamais bien jugées en France
Lors du procès précédent, c'est l'absence du rapport de l'inspection générale de la police nationale qui avait conduit les juges à prononcer le renvoi.
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