Assises : un père accusé de viol, une mère de non dénonciation de crimes
C'est une affaire sordide qui est appelée ce jeudi devant la cour d'assises de la Martinique. Un quinquagénaire est accusé d'avoir violé sa fille et ses belles-filles. La mère de ces dernières n'a jamais dénoncé des faits dont elle était au courant.
Devant une cour d'assises réunie à huis clos puisque les victimes étaient mineures au moment des faits, un père de famille devra s'expliquer sur les multiples viols incestueux dont il est accusé.
La première victime est la fille de l'accusé. Les faits se produisent alors qu'elle a 11 ans et que la famille vit dans le Loiret. Durant un an, elle subit des sévices sexuelles, son père allant même jusqu'à lui proposer une rémunération.
C'est après avoir assisté à un cours de prévention qu'elle prend conscience de sa situation et dénonce les actes dont elle est la victime. Néanmoins, faute de preuves, l'accusé n'est pas inquiété par la justice.
Il refait donc sa vie avec une autre femme mère de plusieurs filles. En 2013, l'une des filles du foyer porte des accusations d'attouchements et d’agressions sexuels à l'encontre de son beau-père. Elle affirme par ailleurs ne pas être la seule victime au sein de la fratrie de 7 enfants.
La procédure judiciaire crée de fortes frictions au sein de la famille. La mère choisit alors de soutenir son compagnon accusant la mineure d'être jalouse. Cette dernière décide de quitter le cocon familial et de ne pas poursuivre ses démarches judiciaires.
Enceinte
C'est en 2016 que l'affaire éclate au grand jour. Sur son lit d'hôpital, une mineure de 15 ans se confie. Elle accuse son beau-père et corrobore les dires de ses soeurs. L'adolescente avoue aux enquêteurs avoir été violée et mise enceinte par l'accusé.
Pour éviter le scandale, ce dernier l'aurait accompagné dans une procédure d'avortement. À l'époque la jeune femme avait dissimulé la vérité en indiquant que sa grossesse était le fruit de sa relation avec son petit ami.
L'accusé quant à lui n'a cessé d'imposer une relation abusive à ses victimes, même à distance. Le quinquagénaire a ainsi envoyé des photos de ses parties intimes à la jeune femme. Des photos qui figurent parmi les preuves versées au dossier et qui ont convaincu la justice de faire juger cette affaire.
Durant l'instruction l'accusé a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. La mère de famille quant à elle sera écoutée avec beaucoup d'attention par les magistrats et les jurés.
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