Attention au Zika, douze cas confirmés en moins d'un mois !

Par 09/01/2016 - 20:05 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26

L'Agence Régionale de Santé (ARS) de la Martinique vient de lancer un appel à la vigilance face à un réel risque d'épidémie liée au virus zika. En moins d'un mois, douze cas ont été confirmés en Martinique.

    Attention au Zika, douze cas confirmés en moins d'un mois !
On n'en est pas encore à la phase d'épidémie, mais si on n'y prend garde, on risque d'y arriver très vite.
C'est en substance le message distillé vendredi 8 janvier 2016 par les autorités sanitaires de Martinique lors d'une conférence de presse au siège de l'Agence Régionale de Santé (ARS) à Fort-de-France (Martinique).

Un appel à la vigilance et à la mobilisation fondé sur deux chiffres.

Au 18 décembre dernier, un seul cas de patient infecté par le virus zika, en circulation dans la région des Amériques, avait été confirmé en Martinique.

Une vingtaine de jours plus tard, à la date du 8 janvier 2016, ce ne sont pas moins de douze (12) cas qui ont été enregistrés en Martinique par la cellule de veille sanitaire.

Cinq (5) cas l'ont été au Robert,
Trois (3) cas à Schoelcher,
Un (1) cas à Fort-de-France,
Un (1) cas au Lamentin,
Un (1) cas à Sainte-Luce,
Un (1) autre encore à Trinité.

Au total 12 cas qui témoignent d'une circulation active du virus.

Il s'agit pour les acteurs de la lutte contre la propagation du virus de faire en sorte de repousser autant que faire se peut le développement du nombre de cas en Martinique et le passage à une phase d'épidémie. Et en tout cas, si on atteignait ce niveau, de faire en sorte que l'épidémie soit la moins violente possible, selon l'expression d'Alain Blateau, le directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l'ARS.

Cette appel à la vigilance est d'autant plus indispensable aujourd'hui que dans trois cas sur cinq, l'infection au zika passe inaperçue. Cette maladie est en effet asymptomatique dans 70 à 80% des cas. Transmise par le même moustique vecteur de la dengue et du chikungunya, elle se déclare après une période d'incubation de 3 à 12 jours après une piquûre infectante.

De plus, à l'heure où de plus en plus de cas de dengue sont enregistrés, un même patient peut être infecté par les deux virus comme le souligne André Yébakima, entomologiste et chef de service de démoustication de lutte vectorielle.

Enfin le PSAGE, le programme de surveillance, d'alerte et de gestion des émergences, très efficace lors de l'épidémie du chikungunya, vient d'être réactivé.

Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci