À Sainte-Marie, l'incompréhension domine après le 15e homicide de l'année
Autour de la station-service de Sainte-Marie, l'ambiance était toujours pesante ce vendredi matin.

Les traces de sang interpellent encore les passants qui freinent devant la station-service. Sainte-Marie a été le théâtre du 15e homicide de l'année, le 12e par arme à feu. La victime, un homme de 27 ans, a été touchée d'au moins trois balles au thorax et au dos.
Au moins sept détonations ont été entendues selon les témoins. L'ambiance était encore lourde autour du parking de la station Vito où la victime est décédée.
Pour Adèle, marchande, ce crime reflète l'insécurité à laquelle les Martiniquais sont confrontés tous les jours.
Tous les jours, de là où je suis, de mon stand, je vois la violence sous toutes sortes de formes. Et puis, ce n'est pas que les jeunes, il y a des personnes âgées aussi. Et le truc commence par eux
Maryse*, une des commerçantes présente à proximité du drame, était en train de ranger son étal quand elle a entendu les coups de feu et les cris.
J'ai l'habitude d'entendre ça, mais de voir, non. C'est pour la première fois que je vois ça. J'étais en train d'arranger la voiture pour partir et j'ai entendu le bruit. On entend ça partout, mais c'est pour la première fois que ça arrive ici
"On veut nous laisser pour compte"
Un événement qui reflète la violence que subit le territoire depuis le mois de janvier. Le maire de la ville de Saint-Marie, Bruno Nestor Azérot, ne comprend pas comment on peut ôter la vie de quelqu'un aussi facilement :
Je pense qu'il y a véritablement à se mettre ensemble autour d'une table pour trouver de vraies solutions, mais de vraies solutions. J'ai le sentiment que des fois, on veut nous laisser pour compte, donc je n'en veux à personne, mais c'est vraiment le moment, selon moi, où il faut vraiment que nous agissions ensemble pour éradiquer ce phénomène. On ne peut pas laisser notre jeunesse livrée à elle-même et puis se faire tuer comme ça. Ce n'est pas possible
Lire aussi : Manuel Valls déterminé " à lutter contre la spirale de violence" qui endeuille la Martinique
Encore émus, le personnel et le gérant de la station service n'ont pas voulu s'exprimer. Ils ne comprennent pas à quel moment la situation a pu dégénérer aussi rapidement.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.