Meurtre au Saint-Esprit, les habitants sous le choc
Les habitants du Saint-Esprit sont encore sous le choc après le meurtre survenu lundi soir (2 juin) près de la place des fêtes. Un jeune homme d’une vingtaine a été abattu. C’est le 14ème homicide depuis le début de l’année.
Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été tué par balles lundi soir (2 juin) au Saint-Esprit, rue Cassien Sainte-Claire, tout près de la place des fêtes, là où de fréquents rassemblements de jeunes se déroulent en soirée.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 22 heures.
Plusieurs impacts de balles ont été relevés sur les lieux.
Il s’agit du 14ᵉ homicide recensé en Martinique depuis le début de l’année.
Dans le quartier, l’émotion est vive.
« C’est un choc »
Cette riveraine est choquée par ce nouvel épisode de violence.
Franchement, c’est désolant de voir ça. Un jeune est mort. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé. A 20 ans, perdre la vie comme ça… J’ai un frère quasiment du même âge. C’est un choc en fait. J’ai peur pour la jeunesse. Ces armes-là, il faut arrêter avec ça.
« Ils font n’importe quoi »
Cette autre riveraine s’inquiète de voir tous ces jeunes s’entretuer.
C’est bien malheureux d’entendre tout ce qui se passe, que des jeunes se font tuer comme ça. Mais nous sommes dans la réalité des choses, vu la façon dont les jeunes se comportent maintenant. Ils sont partis pour le mal. Il y a un laisser-aller. Beaucoup de jeunes se baladent et font n’importe quoi. Et maintenant, ils sont en train de s’entretuer.
Pour l'heure, les circonstances et le mobile de ce nouvel homicide ne sont pas connus, mais la piste d'un règlement de comptes serait envisagée.
Le maire de la commune, Fred-Michel Tirault, appelle aujourd’hui à une mobilisation de toute la société martiniquaise pour tenter d’endiguer cette hécatombe.
C'est la consternation et puis la tristesse, puisque c'est un jeune Martiniquais de 23 ans qui est décédé. Même s'il n'est pas de la commune, même si les personnes qui sont impliquées ne semblent a priori pas être du Saint-Esprit, c'est quand même un Martiniquais qui est décédé. J'adresse mes condoléances à sa famille. Et puis ça montre aussi qu'en Martinique on a un très gros problème de circulation des armes. Et la sécurité est l'affaire de tous, pas seulement l'affaire de la police, de la gendarmerie, des tribunaux. C'est aussi l'affaire de l'Education nationale, des parents, des voisins. Tout le monde doit s'impliquer. C'est un combat collectif qu'on doit mener pour arriver à bout de ce fléau qui est en train de gangréner notre Martinique.
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