[EN IMAGES] Barrages routiers et fortes tensions à Case-Pilote
Les gendarmes interviennent à nouveau cet après-midi (mardi 22 octobre) à Case-Pilote pour tenter de libérer la RN2. La commune est sous tension depuis cette nuit. La RN 2 est coupée par un barrage. Sur place, le RPPRAC dénonce des interventions brutales des forces de l'ordre.
Equipés de véhicules blindés et appuyés par un hélicoptère, les gendarmes interviennent en ce moment à Case-Pilote. Les forces de l'ordre tentent de lever un barrage érigé sur la RN2 depuis tôt ce mardi matin.
Les gardes mobiles de la gendarmerie ont fait usage de gaz lacrymogènes pour dégager la route en repoussant les jeunes vers la cité avoisinante.
Deux interpellations qui passent mal
Une première intervention matinale avait permis de dégager l'axe routier qui dessert tout le Nord Caraïbes. Néanmoins, l'interpellation de deux personnes à la mi-journée a fait remonter la tension dans la commune.
C'est ce que relate Jean-Marc Boquet, maire de Case-Pilote :
Nous avons un certain nombre de dérives qui ont entraîné une surréaction. Le RPPRAC s'est entretenu avec moi au sujet d'un contrôle d'identité très musclé sur un jeune de la commune en situation de handicap. Ce jeune a eu une crise après, sa maman également. Je disais qu'il faut qu'on reste sur une procédure judiciaire normale. La famille va se retourner contre qui il faut avec les images à l'appui
Une jeune homme présent depuis ce matin sur l'axe principal qui traverse la commune donne sa version des faits
Déjà représentée sur place par Glwadys Roger qui s'est entretenue une première fois avec le maire, les membres du RPPRAC s'est de nouveau rendue en mairie en début d'après-midi pour se plaindre de l'intervention des gendarmes.
Cette fois, c'est par l'intermédiaire de Rodrigue Petitot accompagné du chanteur Kalash que l'association a échangé avec Jean-Marc Bocquet. Le président du RPPRAC s'est par ailleurs entretenu avec les gendarmes pour exiger des excuses après l'incident qui a remis le feu aux poudres.
« Vindicatifs et agressifs »
La préfecture, par voie de communiqué, a livré sa lecture de l'incident impliquant un jeune à la santé fragile
Les forces de sécurité intérieure sont intervenues au petit matin afin de rétablir la circulation, puis ont procédé au contrôle des trente individus. Parmi ces derniers, vindicatifs et agressifs, deux d'entre eux, particulièrement virulents, ont été maîtrisés par les gendarmes mobiles. L'un d'entre eux s'est avéré être un individu à la santé fragile, connu pour avoir des malaises réguliers, qui aurait fait un malaise léger. Par mesure de sécurité, les gendarmes ont pris l'initiative de le faire évacuer par les pompiers au CHUM
À 17h, l'autorité préfectorale assure que la route nationale est désormais dégagée. Par ailleurs, les services de l'Etat indiquent qu'ils avaient donné jusqu'à 15 heures au maire pour négocier avec les individus qui tenaient le barrage avant de faire usage de la force pour libérer les entraves.
Mais ce soir, selon nos dernières informations, les barrages ont repris dans la commune, qui reste sous tension. Des voitures positionnées sur le côté sont incendiées en travers de la route.
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