Au collège Belle-Etoile, le personnel peine à se remettre de la violente agression commise par un élève

Par 12/09/2025 - 13:40 • Mis à jour le 12/09/2025 - 14:20

30 membres du personnel du collège Belle-Etoile sont en arrêt maladie. Dans un souci de transparence et de respect, la communauté éducative de l’établissement a souhaité rétablir précisément le déroulé des faits de violence commis par un élève la semaine dernière.

    Au collège Belle-Etoile, le personnel peine à se remettre de la violente agression commise par un élève

C’est un véritable drame qui s’est joué le vendredi 5 septembre dans l'enceinte du collège Belle Étoile de Saint-Joseph. Comme RCI vous le révélait vendredi dernier, un élève de 3ème, récemment affecté par le rectorat et décrit comme impulsif mais “plus apaisé” ces derniers mois, a commis une série d’agressions d’une extrême violence dès son premier jour.

Le matin même alors que sa mère finalisait son inscription des éducateurs avaient évoqué un suivi pour troubles du comportement, sans pour autant signaler une contre-indication à sa scolarisation dans un collège ordinaire. Très vite, le jeune garçon s'est montré provocateur en contestant le règlement intérieur avant de devenir plus agressif.

Convoqué par la principale, l’entretien a dégénéré. La mère, en larmes, a expliqué qu’elle avait peur de son propre fils et qu’elle ne pouvait plus vivre avec lui tant il est violent. Quelques minutes plus tard, l’élève a perdu totalement le contrôle, s'en prenant physiquement à la principale, qu’il a frappé à plusieurs reprises, la poursuivant dans les couloirs, lui assennant des coups de poing et de pied, allant jusqu’à tenter de l’étrangler.

Des professeurs agressés au hasard

Dans sa frénésie, il a également agressé la principale adjointe, puis s’est introduit dans la salle des professeurs où il s’est attaqué à plusieurs personnels, transformant sa montre en arme de fortune en l’enroulant autour de son poing. La scène s'est poursuivie jusque dans la cour : une enseignante est rouée de coups, tirée par les cheveux et menacée. Les tentatives pour le maîtriser ont échoué, tandis que les autres élèves ont été mis en sécurité au réfectoire.

Un déchaînement d’une rare violence, qui laisse aujourd’hui une communauté éducative profondément traumatisée. Près de trente personnels sont en arrêt, et beaucoup expriment une colère mêlée d’incompréhension.

Quelle est la situation aujourd'hui une semaine après les faits ?

Après différentes réunions avec les différents acteurs pour comprendre la situation, les cours devaient reprendre progressivement dès hier (jeudi 11 septembre 2025). Le rectorat avait même ouvert une cellule de crise, organisé des groupes de parole et des ateliers avec des psychologues. Mais les enseignants se disent toujours incapables d’assurer leurs missions dans de telles conditions. L'établissement est donc toujours fermé.

Ce vendredi après-midi, un conseil d’administration extraordinaire doit se tenir. Le personnel réclame des réponses rapides et surtout des moyens concrets pour garantir un climat scolaire apaisé et sécurisé.

Au-delà du choc, la communauté scolaire réaffirme son engagement : protéger les élèves, assurer la continuité de leurs apprentissages et préserver la confiance avec les familles.

Le collégien de Saint-Joseph sera jugé en décembre prochain pour les faits de violence envers le personnel de l’établissement vendredi dernier. En attendant son jugement, il sera placé dans un établissement spécialisé de protection de la jeunesse


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags