Après les violences au collège Belle Etoile, le rectorat de Martinique prend des mesures

Par 09/09/2025 - 13:46 • Mis à jour le 09/09/2025 - 13:49

Une réunion était organisée, ce mardi matin (9 septembre), au rectorat, à la suite des violences commises par un élève de 14 ans au collège de Saint-Joseph. L’objectif, améliorer la collaboration entre les différentes institutions face à une violence scolaire grandissante.

    Après les violences au collège Belle Etoile, le rectorat de Martinique prend des mesures
@Morgane Garnier

Ce mardi matin (9 septembre), la rectrice de l’académie de Martinique, Nathalie Mons, a reçu le président du conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy (pour les services de l’ASE), et les directeurs de l’Agence Régionale de Santé et de la Protection judiciaire de la jeunesse, au rectorat de Terreville.

Le but : améliorer la collaboration entre les différentes institutions face à une violence scolaire grandissante.

« Très perturbé mentalement »

Le jeune de 14 ans, qui a agressé plusieurs membres de la communauté éducative au collège de Saint-Joseph la semaine dernière, est décrit comme « très perturbé mentalement ».

Il était placé à l’ASE et suivi par plusieurs structures de soins. Son dossier n’était pas connu du rectorat, car il ne venait pas de l’Education nationale.

« Transfert d’informations »

Quatre axes de travail sont ainsi ressortis de cette réunion. La rectrice, Nathalie Mons, les détaille.

Nous travaillerons tout d'abord à l'élaboration d'une commission inter-institution qui viseraà gérer et à observer toutes les situations complexes pour qu'on ne puisse plus avoir un enfant comme ça qui arrive dans un établissement sans que nos personnels soient au courant très précisément de la situation. Nous serons également ensemble sur des formations de prévention des agressions. Nous allons également établir très rapidement un protocole de transfert d'informations entre institutions, de façon, là encore, que nos établissements aient, avant de recevoir des jeunes avec des problématiques, toutes les informations. Voilà ce sur quoi nous nous sommes mis d'accord. Et puis, plus largement, quatrième axe, vraiment un soutien à la santé mentale. Nous avons besoin, sur notre territoire, d'avoir vraiment un accompagnement des jeunes qui présentent des troubles psychiques importants. Nous sommes déjà associés avec l'Agence régionale de santé, mais nous devons aller plus loin puisque nous avons quand même énormément d'élèves en situation de handicap qu'il nous faut pouvoir accompagner le plus dignement possible.

« Améliorer la coordination »

Pour le président du conseil exécutif de la CTM, Serge Letchimy, il était important de se réunir pour améliorer la coordination globale.


On sent qu'il y a, à certains moments, des manques pour qu'on soit parfaitement informé sur des situations qui nécessitent une prise en charge à plusieurs niveaux, y compris par les institutions d'accueil comme l'Espérance. Il y a eu beaucoup de signalements et au bout, on n'a pas pu se rendre compte. Bien sûr, ce n'est pas volontaire, c'est simplement que le besoin de coordination s'amplifie compte tenu de l'intensité de la gravité. C'était à mon avis fondamental que la directrice, moi-même, le directeur de l’ARS, le directeur de la PJJ, on puisse faire un état des lieux pour voir ce qui dysfonctionne afin d’intervenir immédiatement et de cadrer les choses pour que la coordination globale soit plus forte.

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