Accusations de harcèlement moral à l'UFM, la présidente dément les faits

Par 28/09/2021 - 08:07 • Mis à jour le 28/09/2021 - 17:54

Y a-t-il eu du harcèlement au sein de l’union des femmes de Martinique ? C’est ce que prétend une ancienne salariée de l’association qui a saisi le tribunal des prudhommes. Elle a porté plainte pour harcèlement moral

    Accusations de harcèlement moral à l'UFM, la présidente dément les faits
Le siège de l'Union des Femmes de la Martinique à Fort-de-France. ©UFM/Facebook

"C'est une association qui s'occupe des femmes, donc je pense qu'il faudrait que ça cesse", confie cette ancienne assistante de direction de l'Union des Femmes de la Martinique.

À 56 ans, elle a encore du mal à revenir sur ce qu’elle qualifie de calvaire. Jamais elle n’aurait pensé vivre cela au sein de l’association féministe.

Au départ, elle avait saisi les prud'hommes pour contester les indemnités qu’elle avait reçues. Les brimades infligées par son ancienne supérieure hiérarchique ont transformé la plainte.

Humiliations, retard de paiement, accusation de vol l’ont poussée à bout. Elle est désormais déterminée à obtenir gain de cause.

J'avais l'impression d'être assise sur un siège éjectable. J'avais peur alors que tout était cadré. J'avais envoyé un courrier à la présidente parce qu'au mois d'août ma supérieure avait enlevé 300 euros sur mon salaire. Elle m'avait dit que le cabinet comptable n'avait pas édité ma fiche de salaire parce qu'il attendait le taux des impôts. Pourtant, c'est elle qui faisait les virements. Il y avait toujours un problème avec moi alors que je savais que j'avais demandé aux impôts de donner un taux neutre

Elle n'en revient pas d'avoir dû travailler autant de temps sous les ordres de cette responsable

Malgré le fait qu'elle me faisait du mal, l'UFM s'entêtait à me laisser sous la responsabilité de cette dame

Autant de souffrances qui auraient poussé la médecine du travail à prononcer à terme son inaptitude à reprendre ses fonctions au sein de l’UFM. 

La CFDT de son côté a tenté de mettre en place une médiation il y a deux ans. Un échec de l'aveu même d'Eric Picot, le secrétaire général du syndicat, qui à l'époque avait refusé de mettre de l'huile sur le feu pour tenter de trouver une solution.

Du côté de l’UFM, on confirme qu’il y a bien eu un souci avec cette assistante de direction. Néanmoins, la cheffe de service est toujours en poste et n'est pas inquiétée car Rita Bonheur, la présidente de l'association nie tout harcèlement au sein de la structure.

Nous avons toujours été attentives à elle, à ses problèmes. Nous avons tenté de faire au mieux. En ce qui nous concerne, nous pensons que nous pouvons trouver un terrain d'entente en toute tranquillité qui permettrait une issue gagnant-gagnant. L'UFM a trop d'actions à mener pour nous amuser à harceler des personnes. Ce n'est pas dans notre philosophie 

Cette affaire sera jugée le 20 octobre prochain aux prud'hommes. Elle pourrait connaître également un volet pénal pour harcèlement moral.


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