UNOC : la France pas encore assez mobilisée sur la gestion de la montée des eaux
Ce mercredi (11 juin), les enjeux des changements climatiques sur les littoraux et les territoires des outre-mer ont occupé une partie des débats. La députée de la Martinique Béatrice Bellay a regretté que la France ne soit pas plus pro-active sur la question.
La montée des océans est une menace directe pour les littoraux, mais elle pèse plus lourdement sur l’avenir d’îles telles que la Martinique, la Guadeloupe ou encore la Réunion. Elle signifie le déplacement de populations, mais aussi la modification de bourgs entiers. Or, pour le moment, la France ne semble pas capable de mettre en place des solutions pour contrer ces effets, ce qui dénote d’un manque d’ambition pour la député de la Martinique Béatrice Bellay.
On ne prend la vraie mesure de ce que vont être les déplacements de population ou les études à mettre en œuvre pour permettre à la mer de prendre sa place tout en préservant la vie sur les littoraux. On a rencontré, par exemple, des élus du Finistère qui nous ont alertés sur un certain nombre de process qui ont été mis en place et qui, malheureusement, en ce moment, ont emmené à la destruction de maisons qui étaient sur le littoral parce que les infrastructures mises en place qui avaient été étudiées n'ont pas été de nature à permettre le maintien de l'habitat.
La place de la recherche
Parmi les solutions envisagées par la député le financement de la recherche capable de produire un arsenal de solutions contre le recul du trait de côte ou des process d’adaptation au réchauffement climatique.
Les réponses du gouvernement n’ont, à notre sens, pas intégré la gravité du moment. On s'attendait peut-être au montage d'un fonds de recherche scientifique très clair sur les questions de montée du trait de côte, sur les effets du réchauffement des mers. Pour nous, notamment, ce que ça engendre, c'est-à-dire un renforcement des cyclones et des tempêtes, tout ça n'est pas pris en compte. Et la prévention, la préparation des populations à ces changements n'est pas non plus prise en compte par l'État.
La 3e conférence des nations unies sur l’océan se poursuit jusqu’à ce vendredi 13 juin.
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