Des scientifiques travaillent à la création d'un laboratoire consacré à l'étude de la biodiversité
Avec l'appui de la CTM, un laboratoire d'exploration de la richesse de la biodiversité de Martinique est en cours de constitution.
La Martinique aura bientôt sur son sol, un outils d’exploration scientifique de sa biodiversité. C'est ce que souhaite la nouvelle majorité de la CTM.
Serge Letchimy, président du conseil exécutif a missionné le pharmacologue, Emmanuel Nossin afin de formaliser le projet du futur centre d’exploration qui devrait voir le jour au Lamentin.
"Dire que 80% de la biodiversité française se trouve en Outre-mer, c'est un constat. La question, c'est qu'est-ce qu'on en fait ? Comment passer du constat à la construction de la filière. Le PARM fait déjà un boulot sur l'utilisation et l'usage. Maintenant, il faut domicilier la connaissance. On va mettre un laboratoire à Mangot Vulcin. Ce laboratoire pourrait nous donner les conditions d'une attractivité de domicilier la connaissance autour de la richesse biologique locale et de détecter des plantes qui ont une vraie portée médicamenteuse ou de produits de diversification de beauté ou autres", a argumenté Serge Letchimy.
Un projet qu'il faut concrétiser urgemment pour la pharmacologue, Emmanuel Nossin :
On a près de 20 ans de retard. Ces projets là se trouvaient déjà dans la PADM. Il s'agissait de structurer la Martinique. Il nous manque ici toute une série de structure. Ce laboratoire doit être au centre de toute initiative de recherche. Si on explore notre biodiversité, on va trouver des molécules qui vont nous permettre de développer la santé
Un groupe de travail a été formé. Cette équipe a 3 à 4 mois pour rendre sa copie à la CTM afin que celle-ci aille chercher les financement, notamment européen pour concrétiser le projet.
Une démarche enthousiasmante pour les scientifiques qui y participent.
"J'attends ça depuis longtemps. Cet outil est indispensable pour rapatrier de la connaissance en Martinique. Nous avons déjà un premier projet de coopération avec Cuba qui a permis de monter le labo biosphère de l'université mais nous n'avons pas pu continuer le projet parce qu'il nous manquait de la ressource. Il y a encore beaucoup de choses à faire. Je ne parle même pas de l'exploration biologique qui permettrait de savoir si il y a des plantes anti-cancer, anti-inflamatoires, anti-venin etc. On n'a pas du tout exploré ça", détaille Frantz François Haugrain ingénieur en Biochimie, membre du conseil scientifique.
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