Valérie-Ann Edmond-Mariette, lauréate de la bourse d’études de la FME-Musée du quai Branly
Chaque année, la bourse d’étude de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (FME) associée au musée du quai Branly-Jacques Chirac, est décernée à un.e doctorant.e selon sa thèse d’étude. Pour 2024, c'est la martiniquaise Valérie-Ann Edmond-Mariette qui a été récompensée pour la qualité de ses travaux.
Pour la 4ᵉ bourse d'études de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage (FME), associée au musée du quai Branly-Jacques Chirac, la doctorante martiniquaise Valérie-Ann Edmond-Mariette est l'heureuse lauréate qui a obtenu, le 31 juillet dernier, une aide à la rédaction de sa thèse.
Cette aide, valable un an, permet à un·e doctorant·e spécialisé·e sur l'esclavage colonial, ses héritages et ses conséquences de finir l'écriture de son mémoire dans l'environnement privilégié du musée du quai Branly et de participer aux actions de diffusion des travaux de recherche par la Fondation.
Une victoire dans son parcours
Grâce à l'obtention de cette aide, la doctorante de l'Université des Antilles peut donc finaliser la rédaction de sa thèse entamée il y a 5 ans et intitulée Le son de la mémoire de l’esclavage. Musique et politique dans les Antilles entre 1956 et 1998 jusqu'au 31 juillet 2025.
Pour Valérie-Ann Edmond-Mariette, l'obtention de cette bourse est un atout majeur qui lui permet de poursuivre ses recherches sans se soucier des financements.
Il se trouve que moi, depuis cinq ans que je fais ma thèse, je n'ai pas eu de financement du tout. Grâce à cette bourse, j'ai accès aux archives du musée du quai Branly, mais aussi à leur médiathèque, qui est extrêmement riche. L'idée de cette aide à la rédaction, c'est que de septembre 2024 à août 2025, je ne me préoccupe pas de ma situation financière et que je puisse avoir toute la quiétude nécessaire pour écrire ma thèse.
Un travail de longue haleine
Cette récompense est le fruit d'un long travail que la Lamentinoise de 35 ans a su mener à bien. Depuis 2019, la jeune femme est restée déterminée à rédiger sa thèse.
Bien que ses professeurs de master aient essayé de la décourager de poursuivre ses études jusqu'au doctorat, Valérie-Ann Edmond-Mariette a toujours su ce qu'elle voulait raconter.
J'ai commencé mes études d'histoire en voulant devenir historienne et docteure en histoire. J'avais quand même un deuxième amour à côté de l'histoire, c'est la musique. Et j'ai trouvé le moyen de combiner les deux à travers l'histoire de nos musiques. C'est en travaillant sur la problématique des catégories socio-raciales qui sont rattachées à des pratiques musicales en Martinique, comme la Biguine, considérée comme une pratique de mulâtres urbains et bourgeois, et le bèlè, une pratique culturelle dite du pauvre, que j'ai voulu comprendre comment ces deux pratiques musicales ont évolué et ont été rattachées à des catégories socio-raciales.
Encouragée par Jean-Pierre Sainton, historien et directeur de thèse, décédé en 2023, elle devrait clôturer son doctorat l'année prochaine. Elle compte néanmoins poursuivre avec quelques formations complémentaires pour consolider son projet académique.
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