Un syndicat d'enseignants de Martinique dénonce des affectations forcées

Le syndicat SNETTA FO alerte dans une lettre ouverte les autorités académiques et politiques sur deux problématiques : les surpressions de postes en Martinique et les affectations dites forcées des enseignants issus de Martinique.

Concernant les suppressions de postes, le secrétaire académique Jocelyn Présent, secrétaire académique du SNETTA FO, évoque le chiffre de 45 postes supprimés pour la rentrée prochaine, à raison de 21 postes en moins au collège, 16 en lycée général et technique, et 8 en lycée professionnel :

Cela nous inquiète, car cela a eu des répercussions négatives sur les capacités d'accueil déclarées par le rectorat et qui permettraient d'avoir plus de personnes rentrant dans l'académie

Dans cette situation, le syndicat déplore notamment un recours trop fréquent aux contractuels pour faire face aux besoins d'enseignants sur le territoire : 

Cela fait des années que je suis les affectations et j'avais rarement vu autant de personnes situées au premier rang avec des dossiers importants et des barèmes de l'ordre de 3000 points être refusés dans des disciplines ayant plus de 10 postes vacants. Il y a de la place. Alors je veux bien qu'on recoure aux contractuels, mais pas uniquement

Il soutient ainsi que très peu d'enseignants ont été mutés en Martinique lors du dernier mouvement inter-académique de mars 2021, et que la majorité des stagiaires néo-titulaires sont affectés dans d'autres académies. Or le besoin est prégnant dans le territoire, selon le représentant :

Nous avons bien montré cette année que nous avons besoin d'enseignants supplémentaires. Un rapport de la commission de l'éducation nationale indique qu'il serait normal que depuis deux ou trois ans, un moratoire soit mis en place pour éviter une saignée des nouveaux stagiaires et permettre à ceux qui sont déjà parti de revenir enseigner sur le territoire