La situation sanitaire au centre des préoccupations du syndicat national du second degré

Cet évènement qui a lieu tous les 3 ans a réuni aujourd'hui beaucoup moins de monde qu'à l'accoutumée. Contexte sanitaire oblige, une quarantaine d’adhérents et de représentants ont participé au congrès du syndicat national du second degré (SNES-FSU) de Martinique au quartier Rivière-Roche à Fort-de-France.

L'occasion toutefois d'aborder de nombreux points d'actualité, notamment la mutation des enseignants dans l'hexagone, le problème des remplacements dans l'académie de Martinique, ou encore les questions liées à la gestion de la situation sanitaire dans les établissements scolaires. 

L'épidémie au centre des préoccupations

Malgré ce contexte sanitaire contraint, le syndicat tenu à garder ce temps d'échange. Et si certains thèmes tels que l'école elle-même, le métier d'enseignant, la société ou encore l'outil syndical lui-même reviennent de façon récurrente, l'épidémie de Covid-19 est au centre des préoccupations. C'est ce qu'indique Christelle Rétory, co-secrétaire académique du SNES-FSU : 

Le sujet le plus aigu reste la situation sanitaire, avec l'absence de prise en charge du personnel. Et on se rend compte qu'on n'a pas le nombre de cas réel, car il y a un silence de la part des directions d'établissement et du rectorat

Un manque de protocole

Selon leurs affiliés, le corps enseignant ne dispose pas d’un protocole adapté, un protocole qui serait même inexistant selon les situations.

L'inquiètude enfle d'autant plus que la situation sanitaire se dégrade en Martinique, et que plusieurs établissements scolaires ont dû fermer leurs portes, voire limiter leurs activités pédagogiques.

Ce matin encore, le collège Aimé Césaire a renvoyé les élèves chez eux, face à la recrudescence de cas au sein de l’établissement. Les collèges Julia Nicolas et celui de Perrinon, où plusieurs agents ont été signalés comme positifs au Covid-19, ne dispensent pas non plus de cours. Pour Olivier Jolet, représentant syndical du SNES au sein du collège Julia Nicolas, où les cas contacts ont été détectés à la vie scolaire, la situation aurait pu être mieux gérée :

Je pense qu'on aurait pu mieux faire car la communauté scolaire s'est sentie esseulée. Il y a eu un temps de latence et on aurait pu mieux faire pour qu'il y ait moins d'angoisse

Et certains problèmes techniques sont pointés du doigts, comme l'explique Miguel Thian-Sio-Po, représentant du SNES au collège François Auguste Perrinon : 

Nous avons eu une réunion avec le chef d'établissement, qui a insisté sur la continuité pédagogique. Elle est faite mais nous sommes en Martinique : il y a des soucis de connexion, des pannes