Rénovation des logements sociaux en Outre-mer : « une bonne nouvelle » pour les bailleurs et le BTP
Le décret officialisant le crédit d’impôt en faveur de la réhabilitation des logements sociaux de plus de 20 ans en Outre-mer a été publié hier, (6 août). En Martinique, ce levier fiscal pourrait relancer des projets attendus depuis longtemps et offrir des perspectives concrètes au secteur du BTP.
Prévu par la Loi de Finances 2024, ce crédit d’impôt vise à soutenir les bailleurs sociaux dans la rénovation de leur parc ancien, en dehors des quartiers prioritaires de la ville.
Il s’applique en Martinique, Guadeloupe, Guyane, La Réunion et Mayotte.
Le dispositif repose sur des critères environnementaux et de sécurisation du bâti face aux risques sismiques et cycloniques, avec une souplesse particulière la première année afin de faciliter les premiers chantiers.
Un impact direct pour les bailleurs
Le décret était très attendu par les acteurs du logement social. Alain Roffiaen, directeur général d’Ozanam, s’est félicité de cette avancée :
C’est un décret qui va nous permettre d'avoir un crédit d'impôt sur l'ensemble des habilitations hors des quartiers prioritaires de la ville et qui va nous permettre de déployer encore plus les travaux de réhabilitation qu'on envisageait. On espère d'accélérer le déploiement de réhabilitation de patrimoine qui est un enjeu extrêmement important pour tout le monde.
Ce mécanisme permettra d’enclencher de nombreux projets restés en suspens, notamment pour cause de manque de financement.
Une opportunité pour le secteur du BTP
Du côté des entreprises du bâtiment, ce crédit d’impôt est également perçu comme une bouffée d’oxygène selon Jean-Yves Bonnaire, secrétaire général de la FRBTP Martinique.
Pour le secteur du BTP martiniquais, c'est effectivement une nouvelle qui était attendue, qui, je dirais, consolide un certain nombre de perspectives que les entreprises peuvent avoir avec des bailleurs sociaux. Ce décret concerne le parc ancien des bailleurs et ça renforce l'idée qu'il nous faut accélérer la mutation des entreprises pour qu'elles soient, je dirais, plus à même de répondre à la demande des bailleurs qui va logiquement augmenter sur la rénovation du parc ancien.
Mais il appelle aussi à la vigilance et à l’adaptation des entreprises locales notamment en matière de logistique et de formation :
Ce sont des perspectives d'activité, ce sont des facilités de financement pour les bailleurs qui sont attendues parce que c'est toujours très compliqué pour les bailleurs de financer ces opérations. C'est un levier supplémentaire qui va les aider à financer ces opérations et derrière des travaux qui seront mis à disposition des entreprises du secteur qui devront s'adapter pour les réaliser. On travaille avec des bailleurs pour faciliter l'organisation des chantiers qui sont des petits chantiers, mais qui réclament aussi, par exemple, des espaces de stockage qu'on ne peut pas avoir chez les occupants des logements. Il faut que toutes les parties comprennent qu'il y a des choses très spécifiques.
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