Odyssi : « Pas besoin d’un opérateur unique pour régler la situation »

Par 25/04/2024 - 19:03 • Mis à jour le 25/04/2024 - 20:20

Les responsables de la régie de l’eau Odyssi ont tenu à faire une sérieuse mise au point ce jeudi après-midi (25 avril), face aux attaques que subit l’opérateur depuis plusieurs semaines, en raison des difficultés dans la distribution de l’eau.

    Odyssi : « Pas besoin d’un opérateur unique pour régler la situation »
Judes Christine, le directeur général (2ème en partant de la gauche), Yvon Pacquit (3ème), le président.

« Le problème de sécheresse est mal géré et ce n’est pas du fait d’Odyssi ». Voici, en substance, la réponse des responsables de la régie de l’eau Odyssi face à la presse cet après-midi.

Les responsable d’Odyssi ont notamment fait le point sur les accusations de mauvaise gestion de la ressource et de la non-réparation des fuites. De nombreux quartiers de Fort-de-France et de Schoelcher souffrent de coupures répétées depuis le début du carême.

Yvon Pacquit le président de la régie publique, au côté de son directeur général, Judes Christine, a voulu rétablir « certaines vérités déformées ces derniers temps ». Odyssi est dépendante en grande partie de l’eau que lui fournit la SME, a-t-il d'emblée rappelé.

Pour faire face à la sécheresse, Odyssi souhaiterait pouvoir augmenter la captation à la Rivière-Blanche à Saint-Joseph.

Une autre solution serait de doubler la capacité de l’Usine de Vivé au Lorrain afin de mieux répartir la distribution de sur l’ensemble de la Martinique.

« Une décision politique »

Yvon Pacquit, président d’Odyssi, livre son sentiment.

Nous recevons plus d’un milliard d’eau de pluie par an. Les besoins de la Martinique en eau tournent autour de 60 millions. Le seul problème, c’est que nous avons une période de 6 mois d’hivernage et une période de sécheresse. Donc, pour utiliser l’eau pendant la période d’hivernage, il aurait fallu pouvoir stocker l’eau brute. Ce n’est pas la solution. Quand on a construit l’usine de Vivé, il était prévu dès le départ de pouvoir doubler sa capacité. Autrement dit, sa capacité qui est aujourd’hui de 24, 25000 m2 jour, on pourrait la doubler, même en augmentant 1 fois et demi, on aurait résolu le problème

Pour Yvon Pacquit, il s'agit d'une décision politique, qui n'est pas du fait d'Odyssi.

L’usine appartient à la CTM. Ils ont beaucoup travaillé sur les canalisations, peut-être qu’ils n’avaient pas les moyens ou ont considéré que ce n’était pas prioritaire mais à la date d’aujourd’hui, on peut augmenter la capacité de l’usine de Vivé en prélevant de l’eau sur la rivière Capot. Ensuite, on peut acheminer l’eau vers le sud qui en a besoin

Pour Yvon Pacquit, il est nécessaire de se réunir autour d’une table notamment les donneurs d’ordre, autrement dit les 3 communautés d’agglomération avec la Collectivité Territoriale de Martinique pour régulariser la production et  apporter une meilleure répartition du précieux liquide.

Je ne suis pas contre un opérateur unique de l’eau mais je dis que nous n’avons pas besoin d’une telle structure avec conseil d’administration (etc…) pour mettre de l’eau dans un tuyau qui est à Fonds Bellemare. À chaque fois que nous avons un problème en Martinique, nous créons une nouvelle structure. Comme on dit en France, dès qu’il y a un problème, on multiplie les lois, c’est l’empilement. Il n’y a pas besoin d’une entité unique de l’eau pour mettre de l’eau dans un tuyau que j’ai posé il y a un an entre Schoelcher et Case-Pilote. On a pas besoin d’une entité unique pour augmenter la capacité de l’usine de Vivé, ni pour dire à l’Espace Sud d’aller chercher prioritairement l’eau de Vivé et laisser davantage d’eau pour Odyssi 

Judes Christine, le directeur général d’Odissy est, lui aussi, monté au créneau ce jeudi pour défendre son personnel très critiqué depuis les difficultés en approvisionnement en eau potable.

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