L’hôtel Batelière a jusqu’au 19 septembre pour présenter son plan de continuation
La situation de l’hôtel Batelière était de nouveau examinée hier (mardi 27 août) par le Tribunal Mixte de Commerce de Fort-de-France. La demande de liquidation judiciaire de l’administrateur judiciaire a été rejetée, mais les juges ont fixé le calendrier pour la survie de la structure.
Les échéances se succèdent pour les responsables et personnels de l’Hôtel Batelière à Schoelcher.
Placé en redressement judiciaire le 6 août dernier et fermé à la clientèle depuis la semaine dernière, l’établissement s’était vu accorder par le Tribunal Mixte de commerce jusqu’au 21 octobre pour trouver des garanties d’investissements.
Mais, entre-temps, l’administrateur judiciaire a effectué une demande de mise en liquidation : c’est cette demande qui a été examinée hier matin par les juges du TMC.
Demande de liquidation rejetée
Au grand soulagement des salariés, cette demande a été rejetée. Si la partie hébergement reste fermée le temps des travaux obligatoires, le service restauration peut continuer à accueillir le public.
Les explications de Maitre Raphaël Constant, l’avocat du comité d’entreprise de l’hôtel Batelière.
Ça signifie que, concrètement, ce qui avait été décidé le 6 août va continuer. C'est-à-dire, d'un côté, les Monplaisir peuvent faire une proposition de plan de continuation jusqu'au 19 septembre et que les gens qui souhaitent reprendre l'activité de l'hôtel comme un certain nombre de salariés d'ailleurs, doivent répondre à l'appel d'offres qui est actuellement sur une plateforme. Donc, le 19, on saura s'il y a un plan de continuation. Et, si ce n’est pas le cas, s'il y a des offres de reprise. Le tribunal a avancé la date de l'audience d'octobre ou 4 octobre pour examiner l'ensemble de cela.
Selon les avocats, le plus important, pour les salariés, « c'est qu'il n'y ait pas de liquidation aujourd'hui, parce que la liquidation signifiait la fermeture de l'hôtel et signifiait le licenciement des salariés dans les 15 jours ».
La situation reste compliquée parce que la couverture de sécurité et d'assurance dans l'hôtel n'est pas à l'optimum. Et donc, le tribunal a interdit qu'il soit possible à des clients de venir dans les chambres ou les salles de location. Mais, en revanche, la question de restaurant peut encore se poser et en tout état de cause, il y a une activité puisque les salariés restent pour maintenir l'hôtel en l'état.
L'inquiétude des salariés
L’établissement subit actuellement une série de travaux importants afin de renforcer la sécurité des clients. Les chambres et les salles de réception ne sont pas accessibles mais la restauration poursuit son activité.
Les salariés du service hébergement attendent d’en savoir davantage sur leur future mission, comme le précise Firmin Guibert, aide-gouvernant des étages.
La situation est vraiment critique car on fait partie de l’hébergement. Le juge a jugé de ne pas faire entrer de la clientèle pour toutes les parties publiques. Il y a toujours des tâches à faire. La chambre, il faut laisser ouvert, aérer, entretenir, shampouiner, on ne va pas rester les bras croisés
Les salariés pourraient en savoir plus sur leur avenir, dès le 19 septembre, la date butoir pour le plan de continuation et le dépôt des offres de reprise.
La prochaine audience du 4 octobre devrait statuer sur leur sort.
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