Les coiffeurs s'arrachent les cheveux en cette période de confinement

Par 14/04/2020 - 09:39 • Mis à jour le 14/04/2020 - 10:03

Les coiffeurs ont tous baissé rideau depuis le 17 mars 2020. Le confinement ne leur permet pas d'exercer leur activité.

    Les coiffeurs s'arrachent les cheveux en cette période de confinement

Le confinement a mis à l'arrêt de nombreux secteurs de l'économie. Si l'on pense tout de suite à l'hôtellerie, la restauration ou l'aviation, d'autres activités plus artisanales sont également fortement touchées.

C'est le cas des coiffeurs. Considérée comme activité non essentielle, la coiffure est à l'arrêt.

Les professionnels du secteurs ont du fermer leurs salons depuis bientôt un mois. Ils doivent désormais attendre sur les aides et les dispositifs de l'Etat pour survivre avant une éventuelle reprise dans un mois. Une aide qui se fait parfois attendre. "Je n'ai pas encore reçu les 1500 euros promis par l'Etat. Je n'ai pas non plus eu de nouvelles pour le chômage partiel. J'avais demandé à ma banque de me faire une avance de trésorerie pour payer mes salariés en mars mais les fonds n'ont toujours pas été débloqués", explique Josée, propriétaire du salon "2J Coiffure".

Josée reconnaît quand même avoir reçu du soutien du syndicat des coiffeurs et de sa comptable. "C'est normal que ça prenne du temps. Il y a sans doute des millions de personnes qui ont fait des demandes. J'ai entendu dire que la CTM allait aussi mettre en place des aides, c'est une bonne chose", dit Josée.

Les coiffeurs savent néanmoins que compte tenu de leur proximité physique avec leurs clients, ils devront prendre des mesures particulières à la reprise. "Je pense que le 11 mai c'est loin mais c'est nécessaire. Parce qu'il va falloir nous préparer pour nous et nos clientes. Il va falloir suffisamment de gel et de masques. Prévoir des aménagements d'horaires pour garder des distances de sécurité", pense Josée.

Une point de vu confirmé par les responsables de la profession. "On pourra rouvrir à partir du moment où on aura des fiches sanitaires précises qui sont en cours d’élaboration. Ce n’est pas la peine de rouvrir pour mourir", a pondéré Luc Héry du Conseil national des entreprises de coiffure (CNEC) au Huffington Post.

"J'ai vraiment hâte que ça reprenne. J'ai envie de revoir mes clientes et je pense que c'est réciproque. J'ai gardé contact avec certaines", confie néanmoins Josée.

 


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