[IMAGES] À la distillerie La Favorite, la coupe de la canne se fait à la main
La campagne de récolte de la canne a commencé en retard à la Distillerie La Favorite. Elle est la dernière à avoir lancé sa récolte. Dans cette distillerie familiale et artisanale, la canne à sucre se coupe à la main. Reportage.
À La Favorite, une journée de récolte normale, c’est 80 tonnes de canne récoltées. Sur les 35 parcelles de la distillerie à Fort-de-France, l’année dernière, 4500 tonnes de canne avaient été récoltées sur la saison.
La campagne 2023 commence plutôt bien, avec un climat qui paraît propice à une bonne récolte cette année. Le retard au démarrage a permis aux champs de bénéficier de plus de soleil.
C’est ce qu’explique Franck Dormoy, le gérant. « C’est un peu stressant de voir qu’on a démarré un peu plus en retard que les autres mais il y a eu pas mal de pluies il y a un mois. Ça me rassure de voir qu’on a entendu le soleil ».
Confiant pour le tonnage de la récolte à venir, le gérant de la distillerie est plus réservé sur le taux de sucre. « On a un climat encore instable, à chaque pluie, la canne se gorge en eau et perd en sucre. Or, plus on a de sucre, plus on fera de litres de rhum avec une tonne de canne.
Sur place, les coupeurs de canne ont commencé à s’activer il y a une semaine seulement. Et, dans les parcelles de la distillerie, la coupe se fait à la main, comme l’explique avec enthousiasme cet ouvrier.
Une fois la canne ainsi récoltée, elle sera dirigée vers la distillerie, qui fonctionne avec une machine à vapeur de… 1906. Extrait du jus de la canne à sucre, la bagasse, résidu utilisé comme combustible, permet d’alimenter les chaudières. La vapeur en pression fait ainsi fonctionner la machine à vapeur et les deux colonnes de distillation de type créole. Nicolas Dormoy, responsable de production, nous en a dit un peu plus.
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