Des grandes vacances décevantes pour les hôteliers en Martinique
Les grandes vacances 2024 touchent presque à leur fin. C’est l’occasion d’un premier bilan pour le secteur du tourisme. Certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Pour d’autres, en revanche, comme les hôteliers, les comptes ne sont pas bons.
A deux semaines de la fin des grandes vacances, certains professionnels du tourisme font grise mine en Martinique.
Les chiffres de ces grandes vacances 2024 ne sont pas bons, particulièrement dans la grande hôtellerie.
Les Parisiens fuyant les Jeux Olympiques étaient espérés sur nos terres. On ne les attend plus désormais.
Les taux de remplissage enregistrés jusqu’ici sont décevants.
Une dégradation depuis un an
Phillipe Lecuyer, président du club des professionnels du tourisme Zilea, a fait le point sur ces chiffres au micro de Matteo Pasteau.
D’une façon générale, depuis un an, on constate une dégradation, chaque mois de quelques points de taux d’occupation avec des mois plus préoccupants, comme le mois de juin avec moins 8 points. En juillet, on doit faire moins 6 points par rapport à l’année dernière. En août, je ne sais pas encore, mais a priori, ce ne sont pas les bons scores qu’on peut réaliser d’habitude à cette période-là.
Phillipe Lecuyer note qu’en juillet-août, c’est souvent la clientèle martiniquaise qui sauve un petit peu les meubles.
On a 50 % de l’occupation qui est réalisée par des Antillo-Guyanais.
Le président du club des professionnels du tourisme Zilea n’est guère optimiste pour la haute saison, en fin d’année, au vu des chiffres actuels de réservation.
On a un peu de retard par rapport aux réservations qu’on pouvait faire l’année dernière. Il y a vraiment un changement du mode de consommation. Les gens attendent plus les opportunités et en les attendant, ils se retrouvent parfois bloqués en termes d’aérien et ils renoncent au séjour.
Les bons chiffres des gîtes
Mais cette morosité n’est pas généralisée. Certains hôtels s’en sortent mieux que d’autres, notamment grâce à des formules spéciales. Yann-Olivier Véronique, directeur commercial des hôtels Karibea.
Ce qui a beaucoup fonctionné cette année, ce sont les formules en pass journée. Cela permet aux clients de faire des escapades avec des budgets qui sont plus limités, mais de profiter quand même des infrastructures des hôtels (piscine, restauration formule buffet…).
D’autres acteurs du secteur arrivent aussi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas, notamment, des gîtes et autres types de locations saisonnières.
Les chiffres de cette saison sont très bons et dénotent franchement avec ceux de l’hôtellerie traditionnelle.
Cyrielle Moussay, cofondatrice de l’agence de location VillaVEO, revient sur ces bons chiffres au micro de Matteo Pasteau.
On a un bilan qui est très bon. Sur le mois de juillet, on enregistre à peu près 20 % de performance, donc de loyers supplémentaires par rapport à l’année dernière. Et sur le mois d’août, on est à plus de 45 % de performance. Donc, ce sont vraiment de très bons mois. On a eu énormément de demande de dernière minute. Les gens n’anticipent pas nécessairement les vacances de juillet et d’août. On a aussi énormément de clients qui reviennent d’une année sur l’autre, même plusieurs fois par an. Cela nous permet aussi d’avoir de bons taux d’occupation, notamment au niveau de la clientèle locale, qui revient lorsqu’elle est satisfaite des prestations proposées.
A noter que les Antillo-Guyanais sont les principaux clients de ces grandes vacances.
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