Des chefs d'entreprises contestent le confinement en Martinique devant le conseil d'Etat
Cinq chefs d'entreprises martiniquais ont engagé un référé-liberté devant le conseil d'Etat. Ils remettent en cause le confinement appliqué en Martinique depuis le 30 octobre 2020.
Hier se tenait devant le conseil d'Etat l'audience concernant le référé-liberté déposé par cinq requérants du collectif des "Noms essentiels" le 10 novembre dernier. Il s'agit de chefs d'entreprises dont les sociétés sont contraintes à la fermeture administrative durant le confinement.
Ces derniers sont gérants de structure hôtelière, de restaurants ou encore d'espaces de loisirs. Ils font appel de la décision de mettre la Martinique en confinement depuis le décret national du 29 octobre dernier.
Ils considèrent que cette mesure est disproportionnée face à la situation sanitaire réelle de l'île. "Il y a deux choses à retenir. La première c'est que cette décision a été prise au même moment que la Métropole où la situation était deux à trois fois plus grave. En Guadeloupe également, la situation était plus grave où on comptait plus de 130 décès alors qu'en Martinique nous sommes à moins de 40 décès. Si on s'appuie sur ces chiffres, nous ne devons pas être confinés", assure Josué Charles-Hélène, restaurateur et l'un des requérants.
Voilà maintenant trois semaines que leurs établissements sont fermés. Ils demandent à la plus haute juridiction administrative de statuer en leur faveur et de contraindre le Préfet d'assouplir les mesures de restrictions appliquées depuis 22 jours sur notre territoire. La décision sera en principe rendue lundi (23 novembre 2020).
Pour ces entrepreneurs, ce deuxième confinement met leurs structures à l'agonie. C'est le cas de Lazer West, un espace de loisirs situé au Lamentin. "Nous sommes fermés depuis le 29 octobre. Malheureusement on devra fermer définitivement le 31 décembre 2020. Même les aides ne suffisent pas pour couvrir les charges de l'entreprise", déplore Florent Barbier, responsable de Lazer West qui fait partie de ceux qui ont saisi le conseil d'Etat.
Tous espèrent une sortie rapide du confinement soit sur une décision de justice soit par décision préfectorale. Pour rappel, en Martinique, le confinement doit en principe être levé ce dimanche 22 novembre 2020. Cependant, Stanislas Cazelles, préfet de Martinique, ne s'est toujours pas exprimé sur le sujet.
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