Décliné au PARM, le Fruit à Pain, comme vous ne l’avez jamais imaginé et consommé
Dans le cadre d’un appel à projets de l’Etat (France 2030), le PARM et 12 autres partenaires scientifiques et économiques mènent actuellement des recherches et des travaux sur la valorisation et la transformation du fruit à pain. Les premiers résultats ont été présentés hier (mardi 25 mars), avec l’ambition, à terme, de créer une véritable filière.

Cookies, muffins, gâteau roulé fruit à pain et banane, conserves de fruit à pain… Ces nouveaux produits, vous les verrez peut-être dans plusieurs mois, dans les commerces de la Martinique.
Ils sont, en attendant, élaborés au sein de la hall technologique du PARM (Pôle Agroressources et de recherches de Martinique).
Ils viennent compléter la gamme de produits déjà existante et commercialisée sur le marché, comme des farines ou des chips de fruit à pain.
C’est pour aller plus loin que l’équipe Recherche et Développement du PARM réfléchit actuellement à toutes sortes de procédés et de débouchés de valorisation pour ce légume bien connu sous nos latitudes, mais encore peu exploité.
On voit le fruit à pain dans tous ses états pour voir comment on peut développer des prototypes alimentaires au sein de l'agroalimentaire sur plusieurs types de segments de marché », Sévérine Lobeau, responsable du Pôle Recherche et Développement.
« L'émergence d'une filière fruits à pain »
Cet important travail de valorisation intervient dans le cadre du projet de réseau BIO-R, financé par France 2030 et des fonds de l’Etat à 70%, mené par le PARM, en partenariat avec 12 acteurs scientifiques et acteurs locaux.
Katia Rochefort, la directrice du PARM, explicite les attentes liées à ce projet.
En termes de retombées, ce qui est attendu, c'est l'émergence de cette filière fruit à pain avec vraiment des acteurs de toute cette chaîne de valeur du fruit à pain, en amont et en aval du produit.
Les travaux de recherches ont démarré en fin d’année dernière. Pour Sévérine Lobeau, le choix du fruit à pain était presque une évidence.
C'est un produit magique, qui n'est pas suffisamment valorisé. Ça fait des années qu'on consomme du fruit à pain, mais il est moins valorisé aujourd'hui. Donc, on se dit: C'est un produit qui est sans gluten, c'est un produit qui est riche en amidons, c'est un produit qui a des caractéristiques nutritionnelles qui sont intéressantes, il y a des fibres, etc.
D’ici la fin de l’année, lorsque les travaux seront suffisamment aboutis, un appel à manifestations d’intérêts sera lancé pour permettre à un ou deux acteurs économiques (une ou deux entreprises) de s’approprier ces innovations.
Cela va permettre à une entreprise de se positionner pour pouvoir s'approprier les connaissances pour développer telle ou telle production, élaborée avec notre fruit à pain, indique Katia Rochefort
Elle pourrait se concrétiser par le développement de produits à base de fruit à pain en agroalimentaire, en cosmétique et même en complément alimentaire.
Un travail sur 9 plantes issues de la pharmacopée locale
Imaginé dans le cadre de l'appel à projets France 2023, le Réseau Bio-R est censé prendre fin en juillet 2027.
Outre fruit à pain, les scientifiques du PARM mènent également un autre travail de recherche de procédés actifs à partir de 9 plantes issues de la pharmacopée locale.
Pour le conseiller territorial et président du conseil d’administration du PARM, Nicaise Monrose, il était important, pour cette antenne de la CTM, de répondre à l’appel à projets de l'Etat :
D'abord, nous veillons à ce que nos projets soient financés pour l’avenir. Nous n’avons pas travaillé ce projet seul. L’ambition, c’est de faire en sorte que nous puissions exploiter au maximum nos bioressources, dont le fruit à pain. Nous développons ce travail avec des partenaires, comme le Cirad, la Chambre d’agriculture et d’autres. Il y a une ressource qui existe et nous entrevoyons cette possibilité-là, nous l’exploitons… Notre ambition, c’est de donner la possibilité au consommateur de trouver sur le marché des produits issus de la production et de l’agroressource locales. Il faut passer à un niveau supérieur. Pour cela, le PARM a un rôle fondamental pour l’alimentation dans la vision que nous avons pour la Martinique. Car, si on veut augmenter la production, il faut passer pour la transformation.
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