14 000 intentions d'embauche en Martinique en 2024
La Martinique a toujours besoin de main d’œuvre. C’est le résultat d’une grande enquête menée par France Travail, en partenariat avec la CTM.
3300 entreprises martiniquaises ont répondu au questionnaire de l’enquête de « Besoins en main d’œuvre 2024 ». Cette enquête permet de déterminer les intentions d’embauche des entreprises, les difficultés de recrutement et la saisonnalité des emplois. A terme, France Travail et ses partenaires de l’insertion professionnelle utiliseront cette enquête pour définir les besoins en formation et anticiper les besoins de recrutement.
Résultats de l’enquête : après 10 ans d’augmentation constante, les intentions d’embauche reculent cette année pour revenir à un niveau de 2021. Il y a ainsi 14 000 intentions d’embauche en Martinique en 2024.
Paul-Eddy Paulin, directeur de la stratégie et des relations extérieures à France Travail détaille les métiers les plus recherchés
On va retrouver les auxiliaires de vie, on va retrouver les personnes dans l'agriculture, on va retrouver des besoins en espaces verts. Néanmoins, sur le marché Martiniquais, il y a aussi des besoins dans l'hôtellerie-restauration, les personnels de cuisine. Il y a des serveurs en restaurant. On a des besoins aussi qui sont moins importants, mais qui sont très tendus au niveau du BTP : les carreleurs, etc. On a des besoins aussi en peintre, mais il y a aussi des offres de cadre dans le BTP pour des postes de conducteur de travaux. Il y a des postes de manager de rayon dans la grande distribution. Il y a en Martinique un panel d'emplois assez large et c'est pour ça que j'invite à aller voir sur francetravail.fr, 1 200 offres d'emplois disponibles ici en Martinique, dont 800 CDI et 500 où il y a besoin d'une expérience de 1 à 3 ans
Optimiser les formations
France Travail utilise cette étude pour concevoir des parcours de formations répondant aux besoins des entreprises :
C'est ce qu'on a fait dans le secteur de l'hôtellerie récemment avec une action qui a considéré 45 personnes où nous avons, avec les entreprises du secteur, identifié leurs besoins, travaillé avec des personnes pour leur donner l'appétence, l'envie d'aller dans ces métiers-là. On les a remobilisés grâce à un parcours de formation par rapport aux entreprises. Et on a pu ainsi insérer 45 personnes. C'est un peu ce modèle-là que nous voulons déployer sur les différents secteurs. Ce sont plutôt des petits groupes, des petites actions. On est un petit territoire, bien qu'on soit dynamique, il faut faire du sur mesure de masse. C'est un peu ce que disait notre directeur général qui était présent la semaine dernière. Il faut faire du sur mesure de masse, mais il faut répondre aux besoins des entreprises. Quels est un, deux, trois projets ? Nous, on est preneur avec nos partenaires pour les accompagner
Des postes qui attirent peu
Dans les entreprises justement, les besoins en recrutement sont difficiles à combler dans certains cas. Pascal Chavignat, directeur des ressources humains du Groupe Bernard Hayot, expose les difficultés rencontrées :
Il peut y avoir des raisons qui sont liées à l'attractivité d'un métier. Par exemple, la distribution n'est pas un métier qui attire. Paradoxalement, parce que c'est un secteur d'activité qui, pour le coup, offre de très nombreuses opportunités de développement professionnel. Par exemple, il peut y avoir aussi des problématiques liées aux filières de formation. Voilà deux exemples parmi sans doute beaucoup d'autres. Je ne pense pas, en tout cas pour ce qui concerne le GBH, parce que beaucoup de nos activités sont régies par des conventions collectives. Une convention collective, ça veut dire des grilles de salaires établies et en dessous desquelles vous ne descendez pas, bien au contraire. Sur les attentes, je note qu'il peut y avoir aujourd'hui une plus grande préoccupation sur l'équilibre vie privée, vie personnelle qu'hier ou avant-hier, oui, clairement. Mais en tout cas, pour ce qui concerne nos métiers, il y a une problématique d'attractivité, pas tant sur les problématiques salariales, je ne pense pas. En revanche, sur des conditions de travail qui peuvent être perçues comme étant difficiles
Pourtant le groupe à près d'une centaine d'emplois à pourvoir.
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