"Ti Doudou", le petit dernier des éditions Yekrik pour éveiller les tout-petits à leur culture
À l’occasion du mois du créole, la maison d’édition jeunesse Yékrik lance un nouveau magazine : Ti Doudou, destiné aux enfants dès 2 ans. Avec des histoires illustrées et des références culturelles locales, ce nouveau titre veut accompagner les tout-petits dans la découverte de la langue et de la culture caribéenne.
Créée en 2020, Yékrik s’est donnée pour mission de transmettre l’imaginaire créole aux jeunes générations. Elle proposait déjà deux magazines pour différents âges, Toupiti (4-6 ans) et Déboula (7-11 ans) auxquels s'ajoute aujourd’hui Ti Doudou conçu pour les très jeunes enfants entre 18 mois et 4 ans.
La mission de ce nouveau support est inchangée, proposer aux jeunes antillais des référentiels culturels qui leur ressemblent comme le confirme Grégory Ouana fondateur de la maison d'édition Yekrik.
Il était assez simple, proposer à des enfants antillais de pouvoir grandir avec des référentiels qui leur ressemblent. Que ce soit culturel, mais aussi dans la littérature, dans l'imaginaire, que les enfants aient d'autres choix que les hérissons et les pommes et les feuilles d'automne.
Une mission assumée
Lancer une maison d’édition jeunesse était un pari audacieux, mais nécessaire
il fallait y aller, il fallait prendre le risque et c'est un risque, créer une maison d'édition jeunesse qui propose des magazines… un risque qui pour moi et pour nous au final, puisque aujourd'hui on est une équipe, qui est nécessaire et qui est utile.
Aussi importante soit-elle, cette mission exige de la patience, car elle prend du temps à trouver une structure efficace qui permette à son fondateur de ne pas tout le temps relancer la machine. Sur le plan administratif, en revanche, l'équipe s'est agrandie.
Le projet a été lancé en novembre 2020, il est né bien avant, et il a fallu attendre deux ans et demi, trois ans pour intégrer le premier membre de l'équipe. (…) Aujourd'hui, on a réussi à proposer un éventail de magazines suffisamment large pour aujourd'hui être à cinq salariés dans l'entreprise.
Conquérir l'Hexagone
La prochaine étape pour Grégory Ouana est de présenter et asseoir le produit dans la diaspora. Il estime que ces enfants aussi ont besoin d'une représentation à laquelle ils peuvent s'identifier. Reste à en convaincre les parents.
Là, on vous propose des histoires qui ne se limitent pas à la plage et au Touloulou. (…) On imagine tout un monde où les enfants peuvent s’imaginer un monde qui finalement leur ressemble. Et là, se construire en fait. Se construire sans se dire : “mais c'est en France que c'est mieux”. »
A ECOUTER Entretien de Gabrielle Bellay-Povia avec Grégory Ouana, fondateur de la maison d'édition Yekrik.
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