Qui dit jours Saints dit accras

De délicieuses odeurs s’élèvent du marché de Fort-de-France et elles annoncent le début du Festival des Accras. Ce mets, l’un des piliers de la gastronomie antillaise, permet aux marchandes de mettre en valeur la qualité de leurs produits grâce à des recettes uniques et originales comme l’explique Thierry Coler, le chef de l’animation économique de Fort-de-France.

C’était notre principal objectif en 2004, au moment de la création du festival. À l’époque, les marchandes étaient préoccupées par les ventes basses des bouquets garni. Le festival a été notre astuce pour faire repartir les ventes. Au début, nous n’avions que six commerçants. Désormais, ce festival c’est plus que des accras, nous voulons favoriser la consommation locale et encourager le public à connaître d’autres produits.

Les marchandes, elles aussi, n’hésitent pas à jouer le jeu.

Goût et astuces

Les marchandes s’adaptent aux goûts du public, mais elles n’hésitent pas à proposer des choses parfois différentes.

Nous avons de la morue, de la crevette, du poisson, du lambi, mais aussi du titiris, même s’il est rare. C’est pour cela que je me suis organisée en amont. Quant à la cuisson, il faut aussi faire des recherches parce que ce n’est pas simple. Alors on demande aux copines et on s’entraide.

Le festival ne va pas se cantonner au marché de Fort-de-France. Il s'étendra aussi à la Croix Mission et à la Cour Perrinon. Ce jeudi (17 avril) quelques exposants seront sur le parking situé en face de l’ex-maternité de Redoute et ce jusqu’à samedi. Enfin, ce vendredi saint marquera un temps fort avec quatre exposants sur le boulevard de Fort-de-France.